Dans la noirceur de la nuit naissante, le Chaperon rouge va à la rencontre du gros méchant loup. Le tout débute lentement et est chargé de tension entre les deux. La dent accérée et le bras long du loup nous la ressentons, mieux même que le Chaperon délesté de son apanage rouge. Pendant la première partie, nous assisterons à une course poursuite en allers retours, durant laquelle la fuite n'est pas une option. Viens ensuite le moment durant lequelle la relation se trouble et bien malin dira qui domine qui. Les gestes sont éloquents et le talent de les interpréter bien présent. Mais comme toute bonne histoire, habilement présentée, la fin reste ouverte et nous laisse la chance de la compléter. Ce que nous tenterons de faire en revenant sous les arbres, sans que nous puissions nous entendre. Ce qui me fait redire que l'important souvent n'est pas la destination, mais plutôt le chemin pour y arriver et pour cela Chaperon et Loup nous l'ont bien montré.
Photo : Nans Bortuzzo, tirée du site du chorégraphe
L'été diront certains, n'est pas une saison pour la danse contemporaine. Évidemment, je ne partage pas ce point de vue, d'autant que je serais d'opinion que dans l'espace public, certaines oeuvres de danse contemporaine s'enrichissent d'une dimension supplémentaire qui les rendent plus rayonnantes. Et en cette soirée, j'en ai eu un autre exemple.
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