C'était, il y a quelques mois. Sur les réseaux sociaux apparaissaient une invitation pour faire partie d'une aventure un peu folle, invitation qui m'avait été aussi relayée par une collègue de travail qui me sait amateur de danse. Cette invitation était de proposer ma candidature pour participer avec 374 autres danseuses et danseurs au "Super Méga Continental" de Sylvain Émard, coprésenté par le FTA et les fêtes du 375e de Montréal. Pour cela, il fallait mettre à l'agenda plusieurs heures de pratique par semaine sur plusieurs mois jusqu'aux jours J (du 15 au 17 septembre 2017). Moi, j'ai "passé mon tour", mais des hommes et des femmes de tout âge ont répondu "présent". Cependant, pas question de rater la présentation de "ce projet carrément fou", dixit le feuillet de la soirée, pour voir et applaudir ces hommes et femmes déterminés et engagés. Pour ce faire, j'étais bien accompagné par entre autre mon petit-fils, qui a répondu présent en ce samedi soir. Et c'est unanimement que nous avons été ravis pour ce moment de danse collectif. En voici mon bref compte-rendu.
Photo de Robert Etcheverry sur le site 375e de Montréal
Sur cette place du Festival déjà bondée à notre arrivée, une trentaine de minutes avant le début de la présentation, nous arrivons, ouf!, à trouver une bonne place pour bien voir. En avant programme, plein de tous jeunes enfants prennent possession, spontanément, de la place et nous présentent leur plus beaux mouvements. Le temps passe et les derniers spectateurs qui arrivent trouvent de moins en moins de place et doivent s'insérer dans les petits espaces restants. De l'opinion de mon voisin (et père d'une des jeunes interprètes), la foule est beaucoup plus nombreuse que les deux représentations précédentes. Le temps passe et le grand moment arrive avec les lumières qui s'éteignent. Sous les applaudissements, les 375 interprètes prennent possession de la place dans toute sa largeur et en avant la danse ! Chacun pourra avoir son idée de ce que peut être un continental, mais le chorégraphe nous en propose une version moderne et, selon moi, assez complexe, mais et surtout pleine d'émotions. C'est donc une suite de courts tableaux dans lesquels les interprètes s'expriment en gestes fort éloquents et surtout intenses. L'effort n'est pas seulement dans la diversité des mouvements, mais aussi dans l'énergie qu'ils demandent. Pour que je puisse l'affirmer, j'ai pu le constater de proche, en pouvant voir ces femmes et ces hommes aux sourires éclatants sur lesquels coulent leur sueur. Tellement "beau" et inspirant ce moment collectif, interprètes-spectateurs que la danse unit. La représentation terminée, le public est invité à se joindre à la danse, mais les grands-parents se doivent de ramener leur petit-fils. À la question, s'il avait aimé. Sa réponse fort positive, accompagné d'un sourire fort sincère a comblé son grand-père, d'autant qu'il a ajouté qu'il voudra bien nous raccompagner pour d'autres sorties-danse. Chemin faisant, nous avons la chance d'échanger avec deux des interprètes qui ruissselant de sueur nous parlent brièvement de leur expérience avec enthousiasme, large sourire à l'appui.
Voilà une belle occasion de faire de la danse une activité fédérative. À vous monsieur Émard et à toute votre équipe, comment ne pas vous en féliciter, pour l'idée d'abord, mais aussi pour le travail à long terme et de belle qualité à mettre sur une "scène" le Montréal de tout âge, d'aujourd'hui et d'antant, deux des interprètes avaient même un uniforme des Expos de Montréal (notre maire devait être bien heureux !). Impossible de ne pas imaginer ce que pourrait être la prochaine version de ce "Grand Continental" de ce chorégraphe, parce qu'il ne semble pas avoir de limite à son audace et son imagination.
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