mercredi 20 mars 2019

Sur mes pas en danse: Un voyage "haut en mouvements" avec la compagnie Red Sky Performance chez Danse Danse

Il semble que les astres s'alignent pour moi et que les rencontres avec des artistes autochtones se font plus nombreuses. Et le spectateur de danse que je suis, l'apprécie beaucoup.

Il y a eu la semaine dernière, ma rencontre avec Ivanie Aubin-Malo, pour assister à sa conférence dansée, elle artiste autochtone d'origine malécite. 'en avais écrit un court compte-rendu sur mon blogue.

Cette semaine, une autre rencontre, gracieuseté de Danse Danse avec une chorégraphe autochtone (Sandra Laronde) de la communauté des Teme-Augama Anishinaabe  ou Peuples des eaux profondes qui nous présentait "Backbone", précédée par "Migiis" comme introduction. Cette introduction représente le voyage de la Côte Atlantique vers les Grands Lacs (comme le texte l'indiquait sur l'écran). Cette rencontre aura lieu à la Cinquième Salle de la Place des Arts, dont la forme d'Agora se prêtait fort bien à la présentation.

                                         Photo par David Hou tirée du site du Devoir

Les mots d'accueil sont faits par Pierre Des Marais et la chorégraphe qui semblait sincèrement heureuse de cette première visite à Montréal. Elle nous indique qu'ils reviennent d'une tournée européenne de vingt-deux représentations de "Skybone". Pour leur passage à Montréal, la troupe nous propose en plus une introduction, "Migiis" ("un "teaser, indique-t-elle), un cadeau serais-je tenté d'ajouter. Elle présente ensuite, l'inspiration de "Skybone", soit la cordillère américaine, chaîne de montagnes tout à l'ouest de notre continent, séparées par des frontières, mais qui sont "une". Mais qui est surtout, d'une perspective autochtone, la colonne vertébrale de notre terre mère, les Amériques. Et à partir de la danse et de la musique, "nous incarnons les paysages qui la composent, c'est aussi une cartographie autochtone que nous dévoilons et qui révèle notre "vérité".

La table est mise et les lumières s'éteignent. Le premier tableau est "magique", nous montrant un amalgame de corps d'où émerge l'un d'entre eux.  La suite nous entraîne dans les deux oeuvres qui comme peut le faire la découverte de ces géants montagneux fort spectaculaires, suscitent l'admiration et les ébahissements. Les interprètes Ageer, Eddie Elliot, Lonii Garnons-Williams, Samantha Halas, Lindsay Harpham, Philipe Larouche, Julie Pham et Jera Wolfe, accompagné.e.s par Rick Sacks à la musique nous proposent des tableaux spectaculaires, entrecoupés de moments plus calmes, comme le passage par un col avant la découverte de la prochaine montée tout en hauteur.

Les différents tableaux sont riches en performance athlétique, en "physicalité" et aussi un d'entre eux, en contorsion. Le mouvement des corps est accompagné par la musique "live" riche en percussion qui semble (et qui est, je le saurai plus tard) en interactions constantes avec les interprètes. Le voyage sur cette colonne se termine sur un tableau fort approprié, tout en douceur, "le retour vers la plaine" ! et de sa sombre tranquillité du soleil couchant.

Un moment fort de ma saison danse qui, si je me fie aux commentaires entendus en sortant, semble être une impression partagée !

Avant que mes pas me ramènent à la maison, j'ai pu échanger avec les artisans de cette oeuvre et donner mon appréciation. Ils semblaient tout frais et dispos après avoir fourni une performance physique qui étai exigeante !!! Et un brin de nostalgie aussi, lorsque Rick Sacks, le musicien sur scène, est venu vers nous pour demander ce qu'il advenait de Gilles Maheu (fondateur de la compagnie Carbone-14) ? Il était un des musiciens dans la présentation, il y a "longtemps" (détecter ici le ton nostalgique), de "Peau, chair et os". Une fois, l'information transmise sur la suite des choses, il nous remercie, tandis que de notre côté, nous nous mettons à rêver de revoir sur scène une oeuvre de cette troupe mythique !



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