samedi 18 mai 2019

Sur mes pas en danse: "Les danses à deux temps" pour spectateurs comblés !

Après avoir apprécié les élèves du département de Danse de l'UQAM, mes pas me portent en ce mois de mai jusqu'à la salle Orange du Wilder pour assister au spectacle de fin d'année des étudiant.es de première et deuxième année de l'École de Danse Contemporaine de Montréal. Le niveau collégial terminant sa session après celle de l'université, ça permet aux spectateurs d'avoir un agenda plus équilibré !!!

Ils et elles nous proposent un programme triple et pour cette soirée de première, c'est salle comble. Nous aurons droit d'abord à "World was on fire: l'ère du verseau" du Collectif La Tresse (Geneviève Boulet, Erin O'Loughlin et Laura Toma), oeuvre interprétée par la "gang" de deuxième année. Suivra, "Marges de Manoeuvre" de Pierre-Marc Ouellette par la "gang" de première année. Après un court entracte, la gang de deuxième nous revient avec "Pas de bras, pas de chocolat 2" de Sophie Corriveau (en collaboration avec les interprètes, ajoute le feuillet de la soirée).

                                         Photo de Maxime Côté tirée du site de l'École

En ouverture de soirée "World was on fire: l'ère du verseau" s'avère fort surprenant avec différents tableaux hétéroclites, nous amenant dans des univers fort différents colorés par des musiques de tout genre (du jazz au folklore roumain !). Les seize interprètes (Catherine Bellefleur, Christophe Benoît-Piau, Sophie Carl, Julianne Decerf, Philippe Dépelteau, Louise Gamain, Lauranne Heulot, Luce Lainé, Maude Laurin-Beaulieu, Tiffany Leclair, Marie Lévêque, Amanda Petropoulos, Marie-Maxime Ross, Valentin Rosso, Molly Siboulet-Ryan et Alicia Toublanc) investis à la tâche, réussissent à nous faire passer d'un univers à l'autre et nous garder attentifs malgré la tournure parfois surprenante du propos chorégraphique. Chacun des spectateurs, en plus de trouver l'oeuvre globale surprenante et fort intéressante, pourra aussi trouver son moment préféré, ce qui a été aussi mon cas.

Le temps que les applaudissements s'envolent et qu'en fond de scène, on installe un clavier, qui accueillera Jad Orphée Chami. "Marges de manoeuvre" nous entraîne avec ses interprètes (Lou Amsellem, Pauline Ansquer, Elisa Barrat, Justine Dagenais-de Montigny, Adèle de Boisgrollier, Sabrina Dupuis, Sophie Fekete, Lauren Fisher, Alice Foriel-Destezet, Rose Gagnol, Klaudy Gardner, Anny Gauthier, Mathieu Hérard, Débora Huynh, Gabrielle Kachan, Mathéo LeBouc, Nikita Peruzzini, Ernesto Quesada Perez et Evelynn Yan) dans une oeuvre "jeune et dynamique". Il est impossible de ne pas remarquer la symbiose entre le musicien et les mouvements que l'on découvre sur scène. Je dois avouer que mon attention a quelques fois été détournée des gestes et a été attirée vers le fond de la scène dont une fois particulièrement parce que Jad Orphée Chami jouait d'une main de l'accordéon et de l'autre du piano, ouf !!!! Il en reste que cette oeuvre, inspirée du "monde du travail" montrait effectivement un dynamisme et une fébrilité fort belle à découvrir et très facile à apprécier.

Et une fois le "rideau" baissé et les applaudissements envolés, nous devrons quitter la salle, question de préparer "la place" pour la dernière oeuvre de la soirée, "Pas de bras, pas de chocolat 2" de Sophie Corriveau avec la gang de deuxième année de retour (avec en plus Joanie Michaud). Lorsque nous revenons en salle, nous sommes accueillis, par les interprètes, formant une haie d'honneur comme comité d'accueil. Et ce sera mon oeuvre préférée de cette soirée et qui m'a fait la plus grande impression (et ce, sans enlever rien aux deux premières !). Nous aurons droit à des sourires fort grands et qui semble aussi forcés, parce que lorsqu'ils lancent un bonsoir, dont je serai un des bénéficiaires (de ma place première rangée, juste devant eux et elles), leur visage se décomposent. Ces humains semblent cacher une fragilité derrière l'apparence montrée. Et c'est exactement ce que nous découvrirons dans la suite lorsque le dévoilement de leur destin, nous montre des êtres qui revêtent de plus en plus de vêtements (qui se retrouvent sur les côtés cour et jardin de la scène) tout au long des tableaux, signe de leur itinérance et du poids de la vie sur eux. Le tout a des "couleurs" du théâtre absurde de "En attendant Godot" de Samuel Beckett et ces "jeunes" portent fort bien autant chorégraphiquement que théâtralement le propos. Je vois et je sens fort bien l'arrivée de la "grande faucheuse" de notre civilisation !

Une soirée fort bien réussie pour nous, spectateurs, et prometteuse pour ces élèves. Il leur reste encore des pas à faire dans leur formation, mais je serai fort curieux de découvrir ce qu'ils nous proposeront l'an prochain ! Mais entre temps, rendez-vous dans quelques jours pour découvrir les propositions des finissant.es de cette école !


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