mardi 15 juin 2021

Sur mes premiers pas réels et virtuels au Fringe 2021: Un très bon départ !

 Le festival Fringe est en cours depuis quelques jours, mais moi, c'est en ce dimanche soir que je prends "le train en marche". Après avoir consulté la liste des propositions et l'avoir comparer avec ma disponibilité, certains choix s'imposent. Ainsi donc, "mon" Fringe débutera au La Chapelle pour découvrir "La Gauloise bleue" de et avec Marie Lévêque et Salomé Janan. Dès mon arrivée en salle, il y a cette femme qui me fait dos en chantant avec des gestes doux et incertains. Elle le fera tout au long que tous les spectateurs prennent place. À l'arrière de la scène, une corde à linges sur laquelle on peut voir quelques épingles et puis devant, un tapis et une chaudière. Elle se fera plus discrète, le temps des présentations officielles. Et puis en arrive une autre qui apporte du linge à étendre sur cette corde! Les mouvements sont doux et l'ensemble est poétique. Un passage me plait particulièrement, celui durant lequel l'une et l'autre se déplacent alternativement derrière une pièce de vêtement accroché, comme si elles voulaient être une autre. Celui aussi durant lequel elles nous interprètent la chanson "Les Gauloises Bleues" (de Yves Simon) qui appuie bien la nonchalance des moments  que je découvre jusqu'à maintenant. Mais la réalité revient, accompagnée par un drame qui répercute et qui se répand sur le plancher. Une d'elle a beau vouloir remettre le tout en ordre, c'est impossible et c'est en faisant bien attention que la suite des déplacements devront être effectués jusqu'à la fin. Une oeuvre courte mais toute belle et sympathique qui en fait un beau départ à ce Festival.


Le lendemain, pendant que la pluie se fait fort présente sur la ville, je me dirige au théâtre MainLine pour découvrir "La Réception" de Virginie Desroches (Le Black Hole-art chorégraphique) avec Clara Prieur. Avant que le tout débute officiellement, cette femme est là sur l'espace scénique. Elle fait des mouvements d'échauffement tout en se parlant tout bas ! Je ressens le parcours intérieur que se fait, en attente de ce qui viendra. Ce qui suivra est l'histoire d'une réception, des préparatifs, des moments de la réception et de ceux qui suivent. L'histoire que nous présente cette femme comme si c'était celle d'une autre nous amène tout au long des différents tableaux, alternant les parties théâtrales et celles de danse brillamment interprétés. Je ressens encore les moments où elle me regarde droit dans les yeux, comme elle le fera avec les autres spectateurs et aussi de la manipulation de ses cheveux qui ajoute à ce qu'elle nous transmet. (Je prends bien note du nom de cette interprète !). Sa présence est totale et me garde captif jusqu'à la fin. Un gros coup de coeur !

Enfin de retour chez moi, sur Fringe TV, je mets au visionnement de "Bloom-un documentaire sur le processus créatif" de la compagnie Tuque et Capuche (dirigée par Delphine Véronneau). Dès les premiers instants nous sommes amenés avec elle en Irlande, dans des lieux fort beaux) pour une résidence de création accompagnée par Liane Thériault (chorégraphie), Cassandre Émanuel (poésie), Nicolas Des Alliers (musique) et Philippe Meunier (captation). Il y a dans ce type de propositions un élément qui m'intéresse beaucoup, qui est celui de découvrir comment une oeuvre se développe. Et c'est ce que j'ai l'opportunité de faire tout au long du visionnement. Intéressant de découvrir comment les gestes et la musique évoluent pour produire un résultat "assez" final. Fascinant aussi, de découvrir les images (papiers sablés, train, par exemple) qu'ils se donnent pour aller dans le mouvement, la musique et les paroles aussi, vers le résultat voulu. Vers la fin, un tableau proposé par Liane Thériault est d'une telle intensité qu'il traverse mon écran et me touche. Un jour, Bloom sera présenté sur une scène ici, j'en suis convaincu et je compte bien y être pour ressentir cet "air d'Irlande". 

Aucun commentaire:

Publier un commentaire