lundi 14 juin 2021

Sur mes "quelques" pas (virtuels) au OFFTA: Des propositions qui ouvrent m'ont ouvert des horizons et qui m'ont amené dans des "lieux" inhabituels !

 La vie n'est pas toujours facile pour un spectateur qui tente de rester raisonnable ! À preuve, durant ces dernières semaines, il y a eu le FTA, le OFFTA et en chevauchement de calendrier, le Fringe. Mais, parce qu'il y a un mais, la pandémie a fait en sorte que les propositions du OFFTA étaient présentées en webdiffusion durant une certaine période de temps. Ce qui fait que devant mon écran, mes pas au repos, j'ai pu visionner quelques propositions, soit sept, plus que je n'aurais pu autrement, dont deux en danse ! Il en reste que j'ai découvert des performances surprenantes dont certaines m'ont fait sortir de ma zone de confort.


Je vous propose donc, une incursion dans les divers univers que j'ai pu découvrir. Débutons par "Luz: Terre" de Sonia Bustos. De cette dernière, j'avais vu récemment une oeuvre poignante, "Je ne vais pas inonder la mer" qui portait sur le deuil de sa mère et de sa grand-mère. Cette fois, elle nous propose une proposition dans laquelle "les mots guérisseurs de femmes mexicaines résonnent à travers les mains de six brodeuses afin de semer l’espoir." Après une courte présentation sur fond de chants, nous verrons ces femmes broder. Une oeuvre douce et lente qui m'a demandé un lâcher-prise qui s'est avéré apaisant !

Sur mon parcours, il s'en suit, "Élégante chair" de Soraïda Caron. Cette proposition se présente en trois tableaux, deux solos et un duo en finale avec Geneviève Duong et Valérie Pitre. Une oeuvre chorégraphique qui présente le corps différemment, le rendant "tout autre" et intrigant ! Devant nous, se retrouve la plus part du temps une ou deux femmes, penchées par en avant, utilisant le dos comme personnage. Le dos dont nous pouvons examiner avec curiosité les différentes modulations. Les cheveux tout devant comme des racines qui semblent alimenter les mouvements. Au final, pour moi, une proposition à l'esthétique mystérieuse qui m'a captivé jusqu'à la toute fin.

La prochaine, "Give Me a Fucking Break" m'amène dans un lieu sombre, sous un viaduc ou dans un entrepôt dans lequel je découvrirai des personnages mystérieux et intrigants (Guillaume B.B, Sarah Chouinard-Poirier, eli del, Alegria Gobeil et Melusine Bonillo). Les personnages évoluent dans ce lieu de façon comme si chacun exécutait un rituel qui lui est propre avec une poésie sombre. Il y aura bien cette femme qui nous propose une dissertation sur les vampires en mangeant de l'ail. Cette autre aussi qui telle une Jeanne d'Arc post moderne utilise son arme vers un ennemi invisible. Je dois l'avouer, j'ai été captivé par les gestes même si parfois minimalistes, malgré que je me suis senti dépaysé, plaisir du spectateur audacieux même si assis derrière son écran !

Dans le même type de proposition intrigante, "Ville Lumière, Noir" de J.J. Houle. Déjà la description m'avait intrigué, "Une soirée comme ça pour aller au bout de soi, se dépasser, transgresser ses limites et frapper un mur. Prendre son corps, le brûler par les deux bouts, chercher à renaître mais avant: trier la cendre. Choisir quel petit bout garder et lequel laisser s’échapper au vent.". Ce qui a suivi était effectivement intrigant, ce personnage se retrouve près d'une camionnette blanche dans un stationnement étagé extérieur. Tout de noir vêtu, j'observe ce personnage et ses évolutions et ses transformations. Il relèvera, entre autre, sa manche de son manteau noir dévoilant un objet surprenant. Difficile de ne pas être déstabilisé devant ce personnage aux objectifs mystérieux, mais le tout s'apprécie !

Sur un ton complètement différent, "Still Life" de Claude Breton-Potvin et Chantal Dupuis. En entrée de jeu, nous découvrons chacune de son côté (l'une à Berlin, l'autre à Montréal, "unies par deux écrans côte à côte") sur son sofa, tête dans une chaudière ! Cette proposition de danse théâtre est absurde et tout autant délicieuse à regarder. Amusant de découvrir l'exploration du fond de ce sofa, sous les coussins avec ces découvertes alimentaires enfouies depuis longtemps. Et quand l'une vient rencontrer l'autre, le spectateur est surpris, mais tout s'explique en examinant le générique ! Mon coup de coeur de cette édition du OFFTA !

Dans un tout autre registre plus intime et méditatif , Hanako Hoshimi-Caines, nous présente avec  "sent.d.iments"  avec la description suivante: "c’est performer la vie comme des objets en mouvement, c’est la notion d’être/de devenir une famille." Le tout est minimaliste et hésitant, autant dans le geste que dans le propos qui je dois l'avouer ne m'a pas captivé ! Je suis néanmoins resté devant mon écran jusqu'à la tombée de la nuit.

Ma dernière "rencontre" est toute autant théâtrale qu'amusante avec Amélie Dallaire et son "Comment j'ai guéri à l'aide de PowerPoint". Je dois l'avouer une présentation sur PowerPoint, ça je connais ça, mais une proposition sur PowerPoint, comme sujet, pour moi c'est une première et elle est toute réussie. De cette femme originaire de Chicoutimi dont elle nous donne l'itinéraire jusqu'à chez sa mère sur son bras, nous découvrons que ce logiciel a donné un sens à sa vie ! Sa présentation nous fait découvrir d'abord les différents "caractères" et ce qu'ils peuvent nous faire ressentir. Il s'en suit les différents fonds d'écran, les effets de transition et aussi les diagrammes. Pour illustrer son propos, elle nous présente comment utiliser PowerPoint avec un exemple "théorique" sur une "lettre" suite à un échec amoureux, jusqu'au point final vers le ailleurs prometteur en fin de présentation. Au final, une proposition qui mérite d'être reprise !

Voilà donc mon "court" compte-rendu de mes pas "virtuels" au OFFTA 2021 qui m'a permis de découvrir des territoires nouveaux et différents, enrichissant mon bagage culturel!

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