C'est avec mes pas au repos que je mets à mes derniers mots sur mes découvertes de cette édition du Fringe. Je veux revenir sur deux propositions en danse toutes différentes qui illustrent bien ce qu'est le Fringe, soit pour quiconque, de proposer une oeuvre et d'obtenir sa présentation par tirage au sort. En ce début de soirée fort tranquille de juin, je me mets en attente devant le La Chapelle pour assister à "Ocean Currents" de Sally Robb. Nous ne serons que quelques uns à découvrir cette femme (inconnue de moi) à nous proposer sa danse toute simple, mais toute investie accompagnée par différents styles de musique. Sans artifices particuliers, elle réussie néanmoins, avec son engagement dans le moment présent, à capter mon attention. Je sens que tout au long, il y a eu deux gagnants, elle et moi.
Quelques jours plus tard, c'est vers le Studio Hydro Québec du Monument National que mes pas me portent pour découvrir "Temps Avenir" (quel beau titre avec son sens double, "tant à venir" comme dans une relation de couple !) de Pauline Gervais (Pauline Berndsen Danse) en duo avec Danny Morissette et aussi avec la musique live de Charles Bicari. J'arrive tôt et je peux donc à l'ouverture des portes me diriger tout en bas, dans cette salle que j'ai beaucoup fréquenté à une autre époque (celle de Tangente en attente de leur domicile fixe). Sur la scène, déjà présents, les deux interprètes qui s'échauffent et moi d'abord tout seul, je prends "mon" siège première rangée. Tout cela semble un "rituel fort bien préparé "! Et dans les minutes qui suivent, les gens prennent place autour de moi et les deux interprètes quittent la scène.
Arrive le début, celui auquel ils nous reviennent revêtus d'une veste de plastique transparente. Et dans les minutes qui suivront, les gestes de ce "couple", symboles de leurs interactions, nous les voyons et nous les entendons aussi. (Après quelques minutes, je prends conscience que des capteurs sont intégrés à cette veste !). C'est comme si leurs mouvements étaient entourés par une aura sonore qui définit la nature variable de leur relation qui se répercutent dans l'espace. Les mouvements sont amples, gracieux et précis, donc en résumé très beaux. Ils en viendront à se défaire de cette veste pour ,de ma perspective, tenter d'établir une relation plus simple sans tous les "ondes sonores" qui interfèrent et déforment les intentions. Et enfin, comme si la vie était implacable, les vestes reprennent place et à nous de découvrir la suite. Voilà une oeuvre forte toute courte, dépourvue de superflus, fort bien accompagnée musicalement, autant dans le propos que dans le mouvement incarnée par deux très bons interprètes. Pour vous en faire votre propre opinion, je joins le lien pour en découvrir un extrait (https://vimeo.com/300881234).
Pendant que mes pas me ramènent à la maison et que je revois intérieurement la prestation, même si tout autour, les terrasses autour sont fort achalandées, bruyantes devant les prouesses des porteurs de la Sainte Flanelle !
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