Voilà une forme théâtrale que j'apprécie particulièrement, celle du théâtre documentaire. Pourquoi explorer la fiction lorsque la réalité peut nous permettre de mieux comprendre certaines réalités contemporaines et interpellantes aussi ? Voilà pourquoi mes pas m'amènent régulièrement vers une proposition théâtrale documentaire. Et pour cela, la compagnie Porte Parole, à chaque fois pour moi, vise juste. Ces dernières années, il y a eu deux fois "J'aime Hydro" et aussi "L'assemblée" et à chaque fois, j'ai été captivé et "rassasié" par ces rencontres. Mieux comprendre notre monde, voilà un objectif que j'ai et que cette compagnie m'aide à atteindre. Cette fois, c'est pour découvrir "Rose et la machine" que mes pas, bien accompagnés par ceux de ma blonde, m'amènent jusqu'à la salle du théâtre Jean Duceppe en ce samedi après-midi.
Tiré du site de Porte ParoleBien assis sur notre siège, nous attendons le début, comme de nombreuses autres personnes autour de nous. Et puis le tout débute. Sur cette scène devant, nous découvrons cette femme (Maude Laurendeau) qui se présente à nous. Cette interprète est vraiment la mère d'une enfant autiste (Rose) et cela se ressent très rapidement. Pendant presque deux heures, nous aurons, d'abord, droit au constat, aux pérégrinations de cette femme, surtout, dans le système de santé d'abord, scolaire ensuite et en fin de parcours de sa rencontre avec des adultes "autistes". Si le tout fonctionne si bien, c'est que tous les intervenant.es, sont incarnés de façon si convaincante et impressionnante par Julie Le Breton (aussi belle-sœur de Maude Laurendeau). Le parcours de la combattante est tellement bien présenté et rejoint, droit au coeur, le spectateur que je suis (larmes incluses). Et si je me fie à ce que j'ai entendu et vu à la fin de la représentation, je ne suis pas le seul !
Et moi même, comme grand père, je peux en témoigner ! Maude Laurendeau est tellement magistrale et tout aussi crédible pour nous décrire son vécu et du changement de perspective face à ces enfants et adultes aussi qui sont autistes, mais peut-être pas différent ! Je défie quiconque de rester impassible devant ce que nous découvrirons tout au long ! Et sans être ce couple qui est resté longuement sur leurs sièges après la fin, manifestement touché par ce qu'il venait de voir, moi j'en garde des traces indélébiles.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire