jeudi 14 juillet 2022

Sur mes pas en danse: "J'ai pleuré ce matin dans le métro", proposition que l'on m'a exprimé avec émotions et mouvements et que j'ai apprécié fort !

Lorsque j'ai dit oui, à aller découvrir,  "J'ai pleuré ce matin dans le métro", ce n'était pas la première fois que j'acceptais une invitation de Charles-Alexis Desgagnés. Il y a quatre ans, presque jour pour jour, j'assistais à une représentation de "Mue Érable"au Wilder, sur laquelle j'avais écrit un texte  ( https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2018/07/sur-mes-pas-en-danse-une-belle-et.html ). 

L'homme est très bon danseur, chorégraphe aussi, mais pas seulement. Après avoir assisté à cette autre proposition, je peux dire qu'il est un sapré bon rassembleur et homme orchestre aussi ! Avec sa compagnie, "Les sans-papiers", il a réuni autour de lui, fédéré, je serais tenté d'écrire plutôt !, une équipe de vingt-trois interprètes de tout horizon (dont les biographies sont disponibles sur le site FB de l'évènement et que j'ai lu avec intérêt) et près d'une dizaine de collaborateurs/collaboratrices pour amener à bon port ce projet. Et un élément fort important pour comprendre l'ampleur de la tâche et de la qualité du travail que j'ai pu découvrir, est que tout cela a été fait dans le cadre d'un stage intensif d'insertion porfessionnel de quatre semaines !

                                          Crédit: Marie-Ève Dion, tirée du site FB de l'évènement

Mais revenons au propos premier de ce texte, celui de mes impressions de spectateur assis en première rangée pour une première fois au Quai 5160 (Maison de la culture de Verdun) avec un très grand nombre d'autres spectateurs. Arrivé "un peu" à l'avance, je lis le texte du feuillet qui nous est remis à l'entrée, texte écrit par lui, en ce 13 juin 2022, qui met très bien la table à ce qui suivra. Texte qui porte sur un de ces matins à lui dans le métro et de sa rencontre avec une femme avec qui il échangera qu'un regard, derrière leur masque mais qui agit comme une décharge électrique pour lui !

Le tout débute, "sans surprise" (!) avec la phrase énoncée "ouvre tes yeux". Nous apparaissent ensuite les interprètes (Charlotte Beaulieu, Helene Belanger, Krystale Crockett, Angélyk Delisle, Sandrine Nelson-Drolet, Sophie Fournier, Megan Gaudreault, Juliette Ieva, Solène Laurin-Laliberté, Deya Lemière, Santiago López, Léo Lussier, Sarah Roy, Ciro Melgaço, Myrtille Miroulotte, Laura Perron, Mathilde Richer, Sarah Manipou, Manon Sérignat-Daléas, Johanna Simon, Jade Solis, William-Nicolas Tanguay et Saphia Weladji) pour nous présenter différentes modulations d'ondulations de dos, de dos !

S'en suivra plusieurs autres tableaux, en solo, en duo, en petits groupes et avec tout le groupe aussi, sur les relations humaines dans un univers "pas toujours facile". Parce que de trouver et de garder sa place au soleil peut impliquer de s'investir, de collaborer mais aussi de compétitionner et même de combattre ! Pour bien illustrer ce propos, il y a ce tableau fort et fort bien réussi aussi, durant lequel les places sous les projecteurs se font de plus en plus rares et les victimes trop nombreuses, le terme "trop" est de moi. Le tout est présenté avec néanmoins une approche pas trop agressive. En opposition, il y a aussi plusieurs tableaux qui présentent ce que la cohésion d'un groupe peut produire avec ses pulsions. Ravi aussi par ce trop bref tableau durant lequel je vois ce bouton de fleur qui s'ouvre et qui se referme ! Et cette finale qui se passe là juste devant moi, conclue de façon fort riche et avec pleine d'espoir ce qui attend "Les sans-papiers" dans l'avenir !

Pendant plus d'une heure, soixante-quinze minutes plus précisément, les gestes enrobés de la musique d'Alexis LP /Mada Mada et des éclairages de Catherine Fournier-Poirier, sont pour moi, des poêmes chorégraphiques sur cette jeunesse face leur avenir individuel et collectif. Et tout au long de cette soirée, alliant propos et émotions, j'ai été captif et captivé !

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