samedi 22 octobre 2022

Sur mes pas en danse: Une rencontre fort particulière avec "One hundred more" à l'Agora de la danse !

 Pour cette troisième fois cet automne, l'Agora de la danse me proposait une oeuvre "politique" présentée comme "Une déclaration physique et publique sur ce que signifie résister". Cette déclaration "One hundred more" était portée par Justine A. Chambers et Laurie Young et elle s'est faite dans l'Espace bleu du Wilder. À mon arrivée dans la salle, les deux femmes sont déjà là, dans l'espace scénique qui est tout blanc, plancher et murs tout autour. 

Pendant que les sièges trouvent preneuses et preneurs, elles sont là face à nous, les bras pliés et elles "nous" comptent ! Et elles le feront tout au long de notre arrivée en salle, de un à cent répétés tout au long de leur déplacements face à nous et en croisant notre regard au passage.

Pause

Il y a quelque chose qui me rejoint très personnellement dans ce qu'elles font et qui résonne en moi dans cette démarche, parce que voyez vous, moi dans ma vie, je compte tout ou presque. Encore la veille à l'Usine C, les quinze interprètes, je les ai compté quelques fois avant de me convaincre que j'avais le bon compte ! C'est tout juste, si je n'ai pas compté le nombre de fois de un à cent qu'elles ont fait avant que ne débute fort discrètement la proposition formelle.

Fin de la pause

                                Crédit : Gianmarco Bresadola tirée du site de l'Agora de la danse

Ainsi donc, comme le programme de la soirée l'indique fort bien, "les deux femmes dominent la scène pour exposer ces infinies gestuelles comme autant de puissants refus de se soumettre. Elles construisent en temps réel leur propre archive physique de la résistance".

Ce que je découvre sont des états de corps vibrants, ancrés, ou autrement dit, fermement enracinés dans un propos non dit mais fermement compréhensible. Et ce propos, elles le font et le refont avec affirmation et détermination. Et comment rester impassible lorsque leur regard vous interpelle directement. 

Le tout dure moins d'une heure, mais lorsque les projecteurs s'éteignent, je suis convaincu et je fais parti des "One hundred more" !

Et comme la veille (à l'Usine C) la discussion d'après représentation fût fort intéressante et comme la veille encore, le sens très politique de l'oeuvre m'a été présenté de façon fort claire !

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