Ma semaine culturelle était fort chargée avec quatre sorties, mais lorsqu'elles sont aussi "belles" et riches, "mettez-en"! Je reviendrai sur les deux "du coeur de la semaine et de mon coeur", la première à l'Usine C avec "Féministe pour Homme" de Noémie de Lattre, adapté et actualisé pour ici au Québec par Rébecca Déraspe avec Sophie Cadieux qui nous livre toute une performance.
Mais avant de poursuivre sur cette rencontre, je débuterai par une proposition de l'Espace Go. À l'affiche pour quelques jours seulement, (soit trois plus une supplémentaire), "Neecheemus" (qui veut dire "mon amour" en cri), j'avais la chance d'y être en ce vendredi soir. Ayant peu lu sur ce que j'allais découvrir, j'étais tout disponible à ce que j'avais prévu, soit celle d'une rencontre. Et effectivement, ce ne fût pas à une, mais à plusieurs rencontres, huit en fait que j'ai eu droit sous la direction artistique d'Émilie Monnet. Et comme l'indiquait le programme de la soirée, elle voulait nous proposer "des paroles intergénérationnelles de femmes inspirantes et inspirées autour du thème de l’Amour et de l’érotisme".
Photo de Joséphine Bacon tirée du site de l'Espace Go. Crédit: William Arcand
Huit rencontres avec Joséphine Bacon, Catherine Boivin, Elisapie, Sharon Fontaine-Ishpatao, Virginia Pésémapéo Bordeleau, Isabelle Picard, angélique Willkie et Tatiana Zinga Botao. Toutes assises dans l'espace scénique qui a tout d'un immense salon, à tour de rôle, elles viennent nous raconter des épisodes de vie, de la leur souvent, il me semble. Rien de spectaculaire, mais le rayonnement et la qualité de leurs propos sont puissants. Les histoires sont présentées de façon toute simple et personnelle, avec parfois une touche de timidité et aussi de complicité. Pour moi, de mon siège, j'ai l'impression que leurs propos ne sont que pour moi. Impressionné aussi, par la réaction de chacune d'elles lorsqu'une nous racontait, comme si pour elles aussi, c'était la première fois qu'elles entendaient ces histoires. Un de mes coups de coeur de la soirée, a été lorsque Joséphine Bacon est venu nous raconter ses "deux" histoires. Le tout était fort doucement et efficacement enveloppé musicalement par Anachnid et Frannie Holder.
Je ne connais pas l'avenir, mais si cette proposition revient à l'affiche, n'hésitez pas et courrez y, parce ce type de rencontres, nous n'en faisons pas souvent dans notre vie !
Je reviens donc sur ma sortie précédente à l'Usine C, soit "Féministe pour Homme" avec Sophie Cadieux.
Pause
Je me permets de partager ici une anecdote toute personnelle. l'automne dernier, j'étais invité à présenter une conférence à mon collège (Ahuntsic) à l'auditorium. Il semble y avoir eu une certaine confusion sur la disponibilité de l'endroit, mais au final, j'ai pu la présenter dans ce lieu. Il en reste que pour la présenter, il fallait que la "résidence" d'une oeuvre soit interrompue pour l'après-midi. À mon arrivée, je découvre que c'était pour cette proposition. Lorsque l'équipe technique, fort gentille, a quitté les lieux, je leur ai promis d'aller découvrir leur travail. Promesse tenue et salutations à trois d'entre eux, lorsque je suis sorti de la salle à l'Usine C. Une rencontre accidentelle qui en aura amené une autre fort riche et très réussie et qui me permet de dire aussi que j'ai "performé" sur le même tapis que Sophie Cadieux.
Fin de la pause
Me voilà donc assis, prêt à découvrir cette présentation, annoncée comme un solo provocateur sur un sujet chaud et d'actualité, le "féminisme" qui comme elle nous l'indiquera dans ce qui suivra n'a pas d'équivalent en langue française. Nous apprendrons aussi que le mot "vainqueur" n'a pas de féminin. Impossible de bien résumer toutes les quatre-vingt-dix minutes de sa présentation, mais ses propos ne laissent pas indifférent. Elle nous fait prendre conscience du combat jamais gagné, jusqu'à maintenant de la femme dans le monde. Impressionné aussi de la voir s'investir physiquement aussi et pas qu'un peu. La seule proposition équivalente, question engagement physique, est pour moi, celle de Mykalle Bielinski avec "Warm up".
Comme pour "Neecheemus", l'homme que je suis, en reviens différent et plus sensibilisé. Madame Cadieux, votre discours a bien fait son chemin en moi.
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