Depuis quelques années (2016 plus précisément), je vais à la rencontre des performances de Julia B. Laperrière qui ont toujours eu à mes yeux, un côté philosophique parce que requestionnant des perspectives humaines sur le genre. Parmi celles-ci "UnCOVERED woMAN" en septembre 2016 et pour laquelle, j'avais complété mon retour par "Ouf !!!! La leçon est forte et le questionnement annoncé fort bien amené. Je m'en voudrais de ne pas souligner la beauté du titre qui selon que l'on regarde les majuscules du titre ou le tout, montre les contradictions que la vie moderne nous présente. Merci Julia."
Et en cette soirée, pendant que mes pas m'amènent pour découvrir sa plus récente création "Falla", sans trop savoir à l'avance de quoi il sera question, je sens que le propos interpellera ! Et sans rien vouloir divulgacher, il sera effectivement interpellant, mais avec une douceur toute conviviale.
Donc de mon siège en première rangée, je découvre devant moi un espace scénique assez vide, sauf une petite estrade avec son meuble et une guitare dessus. Une fois les mots d'accueil faits, apparait discrètement une des deux interprètes (Pia Achternkamp) qui reste immobile. Et suivant son regard, je découvre, arrivant d'en haut des sièges, Julia B. Laperrière avec son godemiché qui d'abord descend les marches pour ensuite trouver un chemin "plus encombré" et "déranger" jusqu'à prendre place dans l'espace scénique. Le ton était donné, elle semble qu'elle veuille encore cette fois nous proposer sa perspective "décloisonnée" et plus large de la réalité féminin.
Lorsque je pense que le tout démarre pour de bon, elle s'arrête et s'adresse à nous pour nous présenter en toute simplicité sa première "rencontre", sur présentation, avec un phallus, cet objet "symbole tout masculin" !
Crédit Denis Martin fournie par TangenteEt puis, la mise en contexte complétée, elle reprend son périple sur scène durant lequel, je me demande si c'est elle qui contrôle l'objet ou n'est-ce pas pas plutôt l'inverse ! Dans ce que je vois, elle tente de l'apprivoiser, le maîtriser ou le battre, c'est selon, tout en produisant des sons qui résonnent dans le lieu. Que ce soit seule ou avec son acolyte, elle évolue d'un tableau à l'autre en se métamorphosant peu à peu, tout subtilement. Tout cela accompagnée par la musique live qui surligne, tel du maquillage (comme celui appliqué sur leurs corps), le propos chorégraphique. Un moment fort de la proposition, à mes yeux, est lorsqu'elle se retrouve devant une colonne, toute bien dressée, symbole phallique ultime (à mes yeux !) pour bouger de haut en bas de plus en plus vite. Et le tout se terminera par la rencontre finale.
Dans cette proposition, encore une fois, elle m'a fait réfléchir sur le sens des choses en me proposant une perspective tout différente et très personnelle d'un symbole masculin.
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