Mon agenda avait un vide et le programme de la soirée me permettait de voir et de revoir aussi deux propositions que j'avais ratées lors de la précédente édition du Festival Vue sur la relève. Pour cela, il me fallait aller "loin", soit à la Salle Émile-Legault sur le site du Cegep St-Laurent. Je suis donc parti de mon coin est de Montréal et avec un seul autobus (!), je me suis rendu à ma destination.
À mon arrivée, je suis accueilli par le sourire accueillant de la responsable culturelle de l'arrondissement. Une fois les portes ouvertes, je me dirige tout en bas, mais pas, en première rangée ! Peu à peu le lieu se remplit, mais pas tant ! Le moment venu, cette même agente culturelle nous présente le programme de la soirée, deux coups de coeur pour elle de la plus récente édition du Festival Vue sur la relève, soit "Conjurer la (S)Cène) de Lila Geneix interprété par Alice Marroquin-Éthier et Adèle Morrissette (danse contemporaine) et "Ma vie en pénurie" de et avec Joëlle Thouin, accompagnée par Myriam Pellerin, Kevin Tremblay, Marie-Ève Grégoire et Frédéric Desormiers (théâtre documentaire) de la compagnie "Les Associés Inc".
Tirée du site FB de l'évènement
Pause
Lorsque la présentation de la soirée sera terminée, je serai d'accord avec elle !
Fin de la pause
J'avais déjà vu la proposition de Lila Geneix durant l'édition 2022 des Danses Buissonnières. Mais comme les oeuvres chorégraphiques peuvent évoluer dans le temps, j'étais curieux de découvrir ce qu'il en sera avec celle-ci que j'avais décrite à l'époque comme "une allégorie de la distribution de la richesse sur terre." De ces premiers moments sur et sous cette table tout en long, les choses se placent et la rencontre se prépare, peut-être, entre ces deux femmes. Encore cette fois, je reste captif de leurs mouvements qui transforment leurs relations. Lorsque la table se met à tournoyer, j'en suis certain, la mystification des rôles est mise à mort, pour nous porter ailleurs, métaphoriquement, à leur suite !
De cette chorégraphe dont j'avais pu apprécier aussi une première ébauche d'une autre création, "Les vanités" récemment lors de la soirée "So you think that was dance", il semble qu'elle trouve avec, entre autres, la table comme accessoire, un terreau fertile pour créer des propositions chorégraphiques, fort inspirantes par ailleurs ! Et ça, j'aime bien cela !
Une fois la pause terminée et des chaises mises en place sur la scène, débute "Ma vie en pénurie" avec l'arrivée de cette femme (Joëlle Thouin) qui se présente à nous. Durant l'heure, elle nous parlera tout au long de son parcours professionnel dont la première destination était et est encore (?) une carrière comme interprète au théâtre. Parcours difficile et frustrant qui prend une tournure "alimentaire" en devenant "prof" dans une école secondaire après un passage comme suppléante. Tout au long de la présentation, sur scène elle sera rejointe par une galerie de personnages fort colorés et aussi à des informations (projetées sur le mur à l'arrière scène) sur le monde du théâtre. Impossible de ne pas apprécier l'énergie et l'engagement des différents interprètes qui d'un tableau à l'autre se métamorphosent, parfois très rapidement. J'ai beaucoup apprécié cette proposition durant laquelle cette femme se confie à nous et qui réussit aussi à nous toucher.
Lorsque mes pas me ramènent à la maison, par métro cette fois, je poursuis ma réflexion sur ces deux propositions qui au final, ont un point commun, celui de nous faire réfléchir sur l'état de notre monde en ces jours difficiles.
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