mardi 20 février 2024

Sur mes pas à une rencontre toute poétique au La Chapelle avec "Because of the mud" !

 En ce lundi soir, je me dirige jusqu'au La Chapelle pour assister à "Because of the mud" mis en scène et chorégraphié par Nate Yaffe avec le texte de Corinne Donly. Bien avant le début de la présentation, le hall d'entrée se fait très petit, compte tenu de la grande affluence, because soir de première !

De Nate Yaffe, dont je découvre régulièrement les propositions "audacieuses" depuis quelques années, j'était bien curieux. Et sans rien divulgacher, il a encore emprunté des chemins particuliers qui m'ont amené à une belle incursion dans un conte moderne et ses personnages !

Ainsi donc, le temps que la salle devienne comble, de ma place en première rangée, ce que je découvre devant moi est riche en accessoires fort mystérieux de ma perspective.

Pause

À cette oeuvre présentée en langue anglaise avec des sous-titres en français pour ceux et celles qui prenaient place tout en haut, j'ai décidé de rester en bas et tout au long, si je n'ai pas toujours tout bien saisi, j'ai néanmoins suffisamment compris les propos fort riches et denses avec cette impression d'intimité avec les personnages. Au final, un bon choix pour moi !

Fin de la pause

                                 Crédit Kinga Michalska tirée du site du La Chapelle

Le programme de la soirée l'annonçait, "Voici une histoire touchante sur la famille et l'identité queer, racontée à travers un bosquet composé de quatre trembles, tout·e·s prénommé·e·s Roberta, ainsi que deux pierres. Cette distribution intergénérationnelle d'acteur·rice·s, de danseur·se·s et de musicien·ne·s explore avec une touche de spéculation anthropomorphique, la façon dont nos voisin·e·s végétal·e·s et minéral·e·s vivent les conséquences du changement climatique." Et c'est bien ce que j'ai découvert dès l'arrivée graduelle devant nous d'Ivanie Aubin-Malo, Anne Caines, Sophia Gaspard et George Longshadow, Moe Clark et Alexis O'Hara. Si les quatre premier.es avaient des personnages "végétal", les deux dernières étaient "minéral", comme je le découvrirai.

Dès les premières mots de cette "Roberta" (Ivanie), je me laisse porter par ses paroles (à nous) et ensuite, celles des autres et aussi de leurs interactions, pendant que régulièrement la "pluie" tombe dans la forêt sur la scène, abreuvant leurs propos ou leurs échanges et aussi leurs mouvements pour conserver la "mud" (la boue en français), matière fertile. Totalement conquis par ce moment durant lequel, le parcours, unique et lointain dans le temps, de cette grosse pierre nous est conté. J'y trouve une belle leçon de vie, tout comme aussi le moment d'acceptation de cette pierre de carrière qui accepte son changement de forme et de vocation !

Une proposition toute aussi douce que poétique, bien interprétée qui nous amène à méditer sur les enjeux actuels. Et cela, j'ai bien aimé !

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