samedi 31 août 2024

Sur mes pas à l'Usine C pour découvrir la plus récente présentation du NICE TRY (bellessai) !

 Lorsque mes pas m'ont amené, en bonne compagnie (lire ici ma blonde) jusqu'aux portes de l'Usine C, c'était pour assister à la plus récente édition du Nice Try, proposée par la belle gang de La Fratrie et animée par Alexa-Jeanne Dubé. Ce n'était pas ma première fois, par conséquent, je savais ce qui m'attendais. Oups Robert, c'est pas tout à fait correct ce que tu avances ! En effet, je savais que j'aurais droit à de l'inattendu, OK ?

                                               Affiche de la soirée tirée du site de l'Usine C

Bon, peu importe voici pour ceux et celles qui ne connaitraient pas la formule de la soirée, un rappel qui nous a été fait par la maîtresse de cérémonie (toujours aussi allumée !) Alexa-Jeanne. " Le projet réunit six metteur.e.s en scène et/ou chorégraphes qui se voient remettre, seulement 72 heures avant le spectacle, une contrainte de création. Les artistes doivent alors concevoir une performance de dix minutes et ce, grâce au talent d’une banque d’interprètes dont l’identité leur est gardée secrète jusqu’à la dernière minute.". Pour compléter, cette contrainte est une des oeuvres à l'affiche de la prochaine saison à l'Usine C. Puisque dans la programmation, il y aura du théâtre et de la danse, il est fort possible qu'un chorégraphe pige une proposition théâtrale et vice et versa. Et, sans vouloir divulgacher, c'est ce qui est arrivé !!!!

Ainsi donc, en association avec un.e finissant.es, ces metteurs en scènes ou chorégraphes tenteront de relever le défi ! Voilà les duo qui, effectivement, relèveront le défi. Mykalle Bielinski, accompagnée par Chloé Depommier, suivies par Marie Charlebois accompagnée par Léa Charbonneau, Alexandre Morin accompagné par Jeanne Tétreault (là, j'ai hâte !!!!), Chloé et Jade Barshee (Théâtre Everest), accompagnées par Nicolas Faguy. Stacey Désilier, accompagnée par Hannah Grove, ainsi que Gabriel Charlebois-Plante et ??? !

Pour incarner leurs propositions sur scène, il y aura Evelynn Yan, Charles Aubey Houde, Tommy Joubert, Rosalie Boivin, Romy Bédard, Mustapha Aramis, Lucca Bella Stothers, Mariko Stocchero, Émile Perrier et Laura-Ann Lauzon.

Bon, je m'arrête ici pour passer à une partie plus éditoriale. À partir des propositions de l'Usine C (singulières, mais très intéressantes de ma perspective) et avec si peu de temps qui oserait relever le défi. Moi, évidemment pas, par conséquent, je lève mon chapeau à cette gang de le faire !

Je ne vous ferai pas le compte-rendu de chacune des six présentations, mais impossible pour moi de ne pas relever quelques moments clés de ma perspective. D'abord la "chorale on the speed" de Gabriel Charlebois-Plante. Aussi, la relecture toute personnelle du "Nombre d'or" de Marie Chouinard par Alexandre Morin ( qui c'est de ma perspective lâcher lousse !). Enfin de la perspective théâtrale d'une proposition de Daina Ashbee dont j'apprécie particulièrement les oeuvres.

Une soirée entrecoupée, de ma perspective, d'une trop longue pause, qui m'a permis de découvrir la polyvalence de ces finissant.es et aussi de leur audace ! Sur mes pas de retour, je me sens bien heureux de mes différents billets en poche de cette prochaine saison à l'Usine c.


vendredi 30 août 2024

Sur mes pas à une soirée du Festival JOAT !

 Presque devenu pour moi une tradition de début de saison, mes pas m'amènent jusqu'aux portes du Club Soda pour assister au " Battle Breaking" dans le cadre du Festival international de street dance Joat, en partenariat avec Danse danse. Si je m'y rends, ce n'est pour seulement apprécier les prouesses des différents "gladiateurs" qui s'affronteront dans des face à face amicaux, mais aussi pour être immerger dans cette atmosphère de communion collective d'une communauté ! 

Dans la file d'attente avant d'entrer dans le lieu, je me sens un peu vieux, c'est effectivement un public assez jeune, de ma perspective, que je découvre autour de moi. Je ne serai pas le seul "plus vieux", mais nous ne serons pas nombreux. Une fois les portes du lieu ouvertes, je me dirige rapidement vers le côté de la salle, à un siège, adossé au mur. Devant moi, une allée d'abord, des sièges réservés juste devant le cypher, arène des combattants, ensuite. Ma vue devrait être OK ! Elle le sera presque jusqu'à la fin, parce que l'importance des battles augmentant, le public de plus en plus nombreux s'entassera dans l'allée devant moi. Mais soyez rassuré.es, une fois en position debout, aucun problème de visibilité !

Donc une fois le réchauffement de la salle par le maître de cérémonie et les présentations du jury et du DJ, les battles seizième de final commencent. Dans un round en deux temps, avec des contraintes, genre "contact visuel", en toute camaraderie, les danseurs s'exécutent provoquant des réactions du public autour. Public qui, je le concède attirera mon attention par son implication et détournera quelques fois mon attention du battle en cours. Je me sens englouti dans ce monde et je suis bien ! 

                                            Affiche de la soirée tirée du site de l'évènement

Ainsi donc les huit matchs du Top 16, se déroulent. Avec mon voisin nous "jouons" au juge et de façon "surprenante", nos choix concordent souvent avec ceux du jury ! Il s'en suit les combats du Top 8 avec de nouvelles contraintes. Arrive ce battle dans lequel un des "combattant" (dont je ne me souviens plus du nom, mosus de mosus !!!!) exécute une manœuvre qui me laisse la mâchoire pendante !!!! Et il gagnera son battle. Il s'en suit une pause, durant laquelle de jeunes b-boys et une très jeune b-girl s'exécutent. Impossible de ne pas être impressionné par son talent et son attitude qu'elle nous montre. 

Il s'en suit les matchs du Top 4 qui détermineront les deux finalistes qui s'affronteront dans un battle de trois manches dont la dernière est complètement libre ! Et à l'unanimité du jury, celui qui m'avait impressionné remporte la finale. Pendant que tout autour, c'est l'euphorie ! Moi, pendant ce temps, je quitte le lieu pour revenir à la maison, fort heureux de ma plongée dans cet univers. 

dimanche 25 août 2024

Sur mes premiers pas au Festival des Faubourgs pour aller à la rencontre "Écoute pour voir" !

 S'il y des festivals qui deviennent que des souvenirs, il y en a d'autres qui émergent et le Festival des Faubourgs est l'un d'eux. Ainsi donc pour sa première édition dans le parc des Faubourgs (rue Ontario ) et des lieux de diffusion tout autour, un grand nombre de propositions nous étaient offertes sur trois jours, du 23 au 25 août. Parmi ces propositions, un bon nombre en danse qui ont attiré mon attention. Au final, malheureusement c'est à une seule que je me pourrai me rendre parce que les week-ends sont chargés pour moi ! 

                                                       Affiche tirée du site du Festival

Ainsi donc en ce dimanche matin, mes pas me portent jusqu'au Parc des Faubourgs sur le côté de la rue Ontario où se dresse un abri et aussi se trouvent le chorégraphe Emmanuel Jouthe et les trois interprètes que l'on peut identifier facilement avec leur équipement pour leurs prestations. Ainsi donc en attente, Mélia Boivin, Lila Geneix et Kim-Sanh Châu attendent le moment de débuter avec autour des gens en attente, mais aussi des passants.

Pause

Pour ma part, j'en étais à une deuxième fois pour découvrir cette proposition particulière. La première, c'était à l'édition 2009 du FTA. Dans tout l'immeuble du Monument-National, durant la soirée "Microclimats" nous étions, entre autres, conviés dans différents lieux de passage à "écouter pour voir". Je me souviens encore très bien de la rencontre avec une des interprètes, Marilyne St-Sauveur. Moi et il me semble elle aussi, nous avions apprivoisé ce type de rencontre un à un. Et j'avais apprécié !

Fin de la pause

Dans cet espace public donc, j'étais invité à aller à la rencontre individuelle des interprètes, mettre des écouteurs et attendre le début de la rencontre. Question de circonstances, je vais d'abord à la rencontre de Lila. Le moment venu, la musique arrive dans nos oreilles (par le matériel) et guide les pas et les gestes qui se font. J'ai beau me trouver dans un espace public, soumis aux regards de tous, il en reste que je me sens dans une bulle avec juste elle et moi, dans la danse. La rencontre est courte, le temps d'une pièce musicale, mais elle est intense. Le plaisir, lui est total ! Tout comme le seront les deux autres rencontres, parce que oui, j'ai été à la rencontre des trois interprètes. Toutes différentes ces rencontres, mais toutes aussi belles.

Entre mes "rencontres", je peux m'assoir et observer et prendre des notes. Il y a trois types de spectateurs-spectatrices, soient les familiers de la danse qui sont venus pour cela comme moi, des personnes curieuses attirées par le festival et aussi des passant.es attiré.es par les gens de l'organisation. De ma perspective, j'ai pu apprécier à un moment fort touchant. Celui durant lequel une passante, manifestement néophyte, se fait expliquer le principe de la proposition. Elle hésite et hésite encore avant d'accepter et de mettre les écouteurs. J'ai pu observer son évolution physique qui en très peu de temps est passée de craintive à relaxe. Pour à la fin, applaudir fort généreusement. Wow !!!! quel bel exemple de rencontre que peut permettre ce type de présentation publique. La première période de prestations complétée, mes pas se mettent en route vers la maison, tout en me remémorant les moments que je venais de vivre et de réaliser l'importance de ce type de festival qui va à la rencontre des gens. Et aussi avec en tête une information d'Emmanuel qui m'a dit que son installation "MIRAGES en vitrine" dans une version quelque peu différente que j'avais déjà vue, sera présentée prochainement dans une Maison de la culture de Montréal ! À suivre donc !

vendredi 23 août 2024

Sur mes pas au dévoilement de la saison 2024-25 du MAI !

 Le ciel sur ma ville est gris ces derniers temps et mon agenda "personnel" tout aussi chargé, malgré tout, une éclaircie se présente et par conséquent, mes pas se dirigent jusqu'aux portes du MAI pour assister au dévoilement de leur programmation 2024-25. 

Pause

Je ne veux rien divulgacher, mais suite à ce que je découvre, il semble que le spectateur que je suis aura de gros défis ! Parce que conserver un rythme de sorties à 3 par semaine sera un défi titanesque ! Et comme ma blonde me le rappelle fort sagement,  il y a autres choses dans la vie  !!! Trêve de jérémiades, Robert,  passe à ce que tu as découvert durant ta visite dans la Galerie du MAI. OK !!!

Fin de la pause

Dès mon arrivée, je suis d'abord fort bien accueilli pour être ensuite dirigé jusqu'à la Galerie, où déjà se trouve bon nombre de personnes. Une fois mon survol de l'endroit fait, je trouve ma place et pour aussi faire une belle rencontre en attente du début formel de la soirée. Le moment venu, se présente à nous Camille Larivée et les commissaires (Angie Cheng, Alexandra 'Spicey' Landé et Lara Kramer) pour nous présenter les propositions à venir. 

                                                                 Crédit: David Wong

Signe distinctif de cette institution qui vise la plus grande inclusion possible, il y aura la présence d'interprètes de signes pour les malentendant.es, et ce dans les deux langues ! Ce qui de ma perspective, ajoute une touche fort sympathique, mais pas seulement, inclusive aussi, à cette présentation !

Ainsi donc, nous aurons droit à des extraits, fort prometteurs des trois propositions, soient, d'abord  celle de Lucy May, "The Conditions" qui nous présente une masse immobile, telle un être dans son cocon qui en sort et qui prend son envol. Difficile à découvrir, mais facile de se promettre d'y être !

                                                               Crédit: David Wong

Une fois le démontage technique, juste à côté de moi fait, il s'en suit un extrait de "Anxiety" de Simik Komaksiutiksak avec les différent.es interprètes. Avec leurs costumes tout en couleur, j'y vois une démarche de libération et d'affirmation. Ce qui concorde avec le descriptif de la proposition que vous pourrez découvrir sur le site du MAI.

                                                            Crédit: David Wong

La présentation des extraits se termine avec celle de Nien Tzu Weng, "{光 (陰 | 影)}之∞》── [guāng yīn] : the lightest dark is darker than the darkest light". Titre aussi intrigant que ce que j'ai découvert dans l'extrait qui me demandera de la voir en son entier. 

                                                              Crédit: David Wong

Une fois les trois extraits présentés, nous sommes invité.es à prendre notre part de gâteau avant de profiter des rythmes de DJ jujube + VJ Vivian Li. Si j'ai pris ma part de gâteau, soulignant la 25e saison du MAI, j'ai laissé les plus jeunes profiter de la piste de danse. Ainsi donc avec le programme papier de la saison, je reviens à la maison pour poursuivre ma confection de mon agenda de sortie dans lequel le MAI aura, encore cette année, sa place et la vôtre aussi, je l'espère !

jeudi 15 août 2024

Sur mes pas en danse à une proposition pour tout public: "La théorie de la corde" !

 Quand les astres s'alignent, ce qui est rare ces derniers temps pour moi, je tente de trouver une proposition culturelle ! Ce qui s'avère néanmoins facile, compte tenu de l'offre culturelle en extérieur des Maisons de la Culture de la ville de Montréal. Pour cette soirée libre, c'est à une proposition de la Maison de la culture Claude-Léveillée, présentée à la Place de Castelneau que je me suis rendu. Le temps était incertain, mais la représentation a été maintenue et le temps est resté clément, yeah !

                                           Tirée du site de la compagnie Tout feu tout femme"

Par conséquent, sur un petit bout de rue, entouré par des cordes de toutes les couleurs que le public de tout âge a pris place avec bon nombre de très jeunes enfants, en attente du début de la présentation de "La théorie de la corde" de Catherine Pelletier-Voyer avec Sofia El Iraki et Camélia Letendre. 

Je me permets ici de débuter mon retour par la description officielle, disponible sur le site de la compagnie "Tout feu tout femme", parce qu'elle permet de bien comprendre les différents tableaux qui nous seront présentés. Donc, "La Théorie de la corde est une expérience ludique qui explore le jeu comme moteur pour cultiver des relations saines et respectueuses. Deux petits robots pastel s’emmêlent et se démêlent dans une aire de jeu délimitée par une cascade de cordes multicolores. Elles se présentent et tentent de s’apprivoiser. Ensemble, elles découvrent la bienveillance, la collaboration, le conflit, les limites et le compromis. Ce spectacle d’une trentaine de minutes permet d’aborder ces thèmes avec les enfants dans un univers comique, dynamique et vibrant.".

Et avant d'aller plus loin dans la description de ce qu'ai vu, je peux déjà affirmer que cela a fonctionné ! Donc une fois les paroles d'accueil d'usage énoncée, nous arrivent un après l'autre, deux personnages avec leurs habits bicolores. Comme dans "Passe-Partout" dit un jeune enfant près de moi ! Les deux interprètes arrivent avec leur démarche chevaline et leur sourire fort rayonnant. Il y aura aussi ces moments durant lesquels les cordes qui habillent, qui couronnent et qui animent surtout. Pendant qu'autour de moi, les tout jeunes restent fort attentifs. Il y aura aussi ces moments durant lesquels la rencontre à la corde tendue qui devient détendue et animée, acrobatique même. Rencontre qui se termine tout en sourire, allégorie d'une rencontre périlleuse qui se termine fort bien.

Il y aura aussi ce tableau interactif fort imaginatif durant lequel les bras se sont levés. Les bras des jeunes spectateurs tout haut dans les airs pour choisir une carte qui produirait les mouvements qui reproduisent le dessin sur cette carte. Beaucoup d'élu.es pour choisir, mais aussi plusieurs déçu.es dont ma petite voisine qui voulait tellement !

Le tout, d'une trentaine de minutes, durée parfaite pour le public visé, s'est terminé avec un personnage "sous influence" de bonheur (?) avec une illustration de "quand les cordes s'emmêlent" pour le meilleur.

Au final, une proposition fort belle et intelligente, brillamment interprétée pour aller à la rencontre d'un jeune public et des plus vieux aussi, comme moi!

samedi 10 août 2024

Sur mes pas à la découverte des premiers pas de création de Tiera Joly Pavelich avec "Never never", titre provisoire !

 Voilà un genre d'invitation que j'apprécie particulièrement. J'étais convié, avec d'autres, à découvrir la première étape de création d'un "work in progress" de Tiera Joly Pavelich tout en haut d'un des lieux de Circuit-Est. Voilà donc pourquoi mes pas se sont dirigés rue St-André pour répondre (positivement) à cette invitation. Dans ce studio, il y a "très" longtemps, j'étais venu pour découvrir une autre proposition en création dont j'avais vu le résultat à l'Agora de la danse par la suite. 

Une fois rendu dans le lieu, nous serons une vingtaine pour découvrir le résultat du travail de cette première période de résidence de Tiera accompagnée par Thea Patterson. Dans ce studio "tout blanc", nous prenons place sur un des longs murs du studio. Devant, se retrouve peu d'accessoires, sinon une console, un support à micro sur pied et aussi un micro ! Dans l'espace se déplace Tiera, pendant que les gens prennent place, par terre ou sur une chaise, comme moi ! Le moment venu, le tout débute et pour la cinquantaine de minutes qui suivront qui je l'annonce en entrée de jeu sera de ma perspective une oeuvre "dark" dans un lieu tout blanc. Bon OK Robert, faudrait bien que tu élabores sur ce contraste  ! OK, allons y !

Le tout débute tout en lenteur avec elle de dos, comme un papillon de nuit, face au mur, avec son "manteau". Pendant qu'elle nous énonce ses décomptes, de 1 à 9, moi, je suis sur "hold". Le cours du temps pour moi est suspendu ! Et puis avec son partenaire de danse, son support à micro, elle poursuivra ses déplacements et moi je reste captif !

Et puis, elle le laissera pour revenir face au mur, comme si elle poursuivait son parcours introspectif, telle une transformation. Ce parcours prendra une tournure surprenante lorsqu'elle ira avec son micro face au mur pour grimper pour devenir une "créature de nuit". Un de mes moments préférés ! 

Il s'en suit son retour à la console pour produire et utiliser en "auto sampling" sa voix pour produire des effets qui percutent et répercutent dans l'espace. Lorsqu'elle nous revient, son dos face à nous, ce sont des mouvements d'envols portés par le vent, comme ceux d'une feuille porté au gré du vent ou d'une créature de nuit qui n'aspire qu'à rejoindre l'ombre, pendant que les voix se répercutent ! Et moi, je dis intérieurement go go ! Et le tout se termine avec les applaudissements  fort bien mérités. 

Dans ce studio tout blanc, tel un cocon, cette oeuvre toute sombre, mais néanmoins "lumineuse" a de ma perspective trouvé son espace pour évoluer. Pour la suite, mais surtout pour son lieu de prestation, je lui souhaite un lieu plus sombre pour révéler plus adéquatement son côté "dark" et rayonnant, comme peuvent l'être les rayonnements ultra-violet !

vendredi 2 août 2024

Sur mes pas de spectateur: À l'affût des "Indiscrétions publiques" au Parc Molson !

 Sur mon radar de spectateur est apparue cette proposition théâtrale qui en plus était présentée pas trop loin de chez moi. Voilà pourquoi en bonne compagnie, mes pas se sont dirigés jusqu'au Parc Molson pour découvrir, oups non pour écouter les "Indiscrétions publiques" de la compagnie "Théâtre du Ricochet". Pour le dixième anniversaire de leurs indiscrétions, nous étions invité.es à découvrir ou redécouvrir des oeuvres ou des pièces marquantes, selon le texte de présentation, des dix dernières années, avec en bonus, une pour conclure la rencontre dans laquelle il y aura de la danse ! 

                                  Affiche de la proposition tirée du site de la Ville de Montréal
Pause

Je dois avouer que ma seule rencontre avec une de leur soirée en était une accidentelle. Arrivé à l'avance à une soirée danse, j'ai découvert par hasard une partie de leur soirée.  Et j'avais apprécié. 

Fin de la pause

Arrivé.es au Parc Molson, nous sommes dirigé.es vers le point de rencontre des spectateurs. Je suis fort curieux, parce qu'en plus performera dans une des pièces d'une dizaine de minutes chacune, une de mes anciennes collègues de CEGEP ! Le moment venu, nous avons droit avec un public fort nombreux, au milieu du parc, aux mots de présentation du "patron" de cette compagnie et des instructions à suivre pour nos déplacements.

Il serait long pour vous de revenir en détails sur chacune des propositions, mais sachez que peu importe les enjeux traités dans chacune des pièces écrites, jusqu'à il y a dix ans, ils restent fort actuels  dans notre société et bien rendus. De cette conscience écologique à cette rencontre intergénérationnelle surprenante, en passant par cette rencontre mère-enseignante ou cette jeune femme qui hésite à entrer dans un salon funéraire ou de cette joggeuse qui a un malaise à découvrir une mère qui allaite son bébé dans un endroit public ainsi que cette rencontre surprenante entre deux femmes dans un parc aux objectifs fort différents, le tour d'horizon est fort captivant. Je vous donne le détail et les crédits de ces pièces.

  • Sous le tapis, d’Émilie Bélanger
    avec Josiane Proteau et Catherine Amélie Côté
    Deux femmes débattent sur l’impact réel des gestes qu’elles posent pour la planète.
     
  • Floraison, de Maxime Desjardins
    avec Lou Savoie-Calmette et Diane Dauphinais 
    Une femme âgée demande à son petit-fils de devenir son proche aidant.
     
  • Compétences transversales, d’Arianne Maynard-Turcotte
    avec Laura Barbeau et Marie Line Mwabi Bouthillette 
    Une mère mécontente des notes de son fils à l’école confronte son enseignante.
     
  • Sandwichs pas de croûte et condoléances, de Dominic Laperrière-Marchessault
    avec Hélène Reeves et Arielle Mailloux 
    Une mère tente de raisonner sa fille qui refuse de se rendre à des funérailles.
     
  • Tétées groupées, de Myriame Larose
    avec Ahlam Gholami et Parfaite Ségolène Moussouanga 
    Une femme, voyant une mère allaiter en public, lui suggère un endroit plus approprié.
     
  • Rachel Comtois, de Danielle Thibault
    avec Nadine Brière et Marie-Hélène Gosselin 
    Une rencontre entre deux femmes met en lumière les noms de femmes assassinées, parfois oubliées.

Et puis arrive la dernière proposition, "Renouveau" pièce poétique et chorégraphique de Rébecca Déraspe avec Meihan Carrier-Brisson et Isabelle Sue avec la voix de Christine Beaulieu et les conseils chorégraphiques de Lydia Bouchard. Portée par les mots et les mouvements, je dois avouer que mon attention s'est portée sur les mouvements des danseuses, récentes finissantes de l'EDCM, jusqu'au moment auquel deux membres de l'assistance sont conviés à participer. Et devinez quoi ! Oui, oui, je suis invité à intégrer la proposition, et j'ai dit oui. Guidé par Meihan, j'ai apporté ma modeste contribution à cette représentation. 

Après les applaudissements nourris, le tout se termine par une période de questions réponses ou de commentaires sur ce que nous venions de découvrir. De belles rencontres faites et aussi une promesse, celle de découvrir leur onzième édition, l'été prochain !

Sur mes pas pour redécouvrir "en extérieur" "Les limites infinies de la peau" de Caroline Laurin-Beaucage !

 Décidément l'amateur de danse que je suis est bien servi par la responsable de la programmation extérieure de l'arrondissement Notre-Dame-de-Grâce et je lui dis un gros merci ! Après ma rencontre avec des "tortues" fort spéciales un peu plus tôt dans la semaine, cette fois, elle nous invite à découvrir "Les limites infinies de la peau" de Caroline Laurin-Beaucage avec Léonie Bélanger et Simon Renaud dans un parc ! Invitation que j'ai acceptée avec grand plaisir ! Pour moi, c'était une deuxième fois, la première était à l'Agora de la Danse et mon retour s'était conclue par la phrase suivante " Et comme il m'arrive de plus en plus souvent, je souhaite la revoir parce leurs histoires pourront se décliner différemment, selon mon état du moment." et le lieu, je serais tenté d'ajouter ! Est-ce que cela sera le cas ? À suivre ....

Pour l'heure, mes pas m'amènent jusqu'au parc Notre-Dame-de-Grâce (pas trop loin d'une station de métro, yeah !!!).  Devenu familier avec l'endroit, je trouve facilement le lieu de présentation avec les deux vivariums en place et peu de spectateurs autour. Je trouve ma place et m'y installe ! En attente du début, je vois arriver et s'installer un public fort diversifié, incluant de très jeunes enfants. Le moment venu, nous avons droit aux mots du conseiller d'arrondissement et de la responsable de l'activité qui nous indique entre autres que cette proposition a été créée pendant la période pandémique ! Et dans ce qui suivra, sans rien vouloir divulgacher, cela se ressentira parfaitement.

                                                         Tirée du site FB de l'évènement

Il s'en suit l'arrivée des deux interprètes qui prennent position, chacun.e dans leur vivarium. C'est face à face dans leur univers clos et séparé que le tout débute. Les premiers moments riches en immobilisme sont enrobés d'une trame sonore qui a une coloration angoissante, rappelant les premiers moments de cette époque (pandémique). Et peu à peu à cette angoisse sonore, se joint de l'arrivée de l'eau qui tout tranquillement commence à remplir le contenant. Dans ce qui suit, tout subtilement, je ressens leurs angoisses. Comme si le destin des deux se déroulait là devant moi, avec la vie bourdonnante tout autour (dont les déplacements fort nombreux de tout jeune enfants !). Mais eux, sont ensemble séparés. Cet isolement exprimé par différentes postures de tentative de communication qui amène au moment durant lequel les deux se mettent en phase. Comme quoi, il faut garder espoir ! Cela semble les remplir d'une énergie interne que seul, un défoulement dans cette eau qui passe de translucide à un état brouillé ou plutôt trouble, illustrant pour moi une situation qui semble sans espoir ou se lavant de cette angoisse accumulée. Mais une fois ce défoulement exprimé, il y aura une plongée dans ces eaux comme si les deux voulaient retourner dans leurs souvenirs et revenir à une époque précédente. Et le tout se termine dans un silence qui pour moi, annonce un avenir plus prometteur, une fois libéré des sentiments sombres, laissés dans l'eau de ces deux vivariums !

Dans ce parc, devant un public fort hétéroclite, la magie de la danse a fonctionné ! À part quelques jeunes enfants, le public est resté fort captif et silencieux face à une proposition métaphorique. Il en reste qu'encore une fois, la chorégraphe investit l'espace public (ce qui est une de ses spécialités !) pour nous proposer une oeuvre qui sait rejoindre un large public. Avec ces moments en tête, je quitte fort satisfait. 

Et puis Robert, ta lecture de la proposition a-t-elle été différente ? Pour le savoir, vous devrez "travailler" un peu en consultant mon retour précédent en suivant le lien suivant: https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2023/05/sur-mes-pas-en-danse-les-limites.html