Pourquoi ne pas profiter de la possibilité de découvrir deux fois plutôt qu'une, cette soirée. Parce que, voyez-vous, l'École de Danse Contemporaine de Montréal ou l'EDCM nous offre la possibilité de découvrir en salle, mais aussi en ligne leurs propositions de fin de session ou d'année, selon la perspective !
Crédit Maxime Côté. Affiche de la soirée tirée du site de l'EDCMDonc, d'abord en personne, mes pas m'ont amené jusqu'au Wilder. Et avec plein de monde en attente, les portes de la salle s'ouvrent et moi, d'un pas décidé, je me dirige vers "mon" siège première rangée ! Pendant que les dernières personnes prennent place, devant, dans l'espace scénique, les accessoires sont mis en place, des plantes et des lutrins, par les interprètes de la première proposition de la soirée, soit "La Goddam Voie Lactée" de Mélanie Demers.
Pause
Je me souviens encore de l'effet de cette oeuvre sur moi et c'était en octobre 2021 !!!! Interprétée à l'époque par ce que je considérais comme une "dream team" soient, Stacey Désilier, Frannie Holder, Brianna Lombardo, Chi Long, Léa Noblet Di Ziranaldi !
Fin de la pause
Ainsi donc, Laurianne Bergeron-Routhier, Coralie Caloz, Julie Dupin, Elouan Gourvennec, Alikisia Ikauno, Fanny Labbé, Solveig Langlois, Stephania Koujelev, Elisa Martin, Oli Pedneault-Doucet, Marine Rausis, nous entraînent à leur suite dans cette "messe païenne" durant laquelle, les gestes, mais aussi le propos résonnent fort et bien. Pour moi, un moment particulièrement fort vers la fin lorsque l'une déclame haut et fort et qu'une autre chante tout en douceur, alimentant les mouvements des autres. Il y a aussi, tout au long, leur présence et la physionomie de leur visage qui font en sorte de rendre plus perceptible le propos chorégraphique.
Il s'en suit, "Enter Woven"de Victor Quijada, interprétée par Lilly Bouvier, Nathan Buldakova, Xalbat Corret, Angélyk Delisle-Hevey, Livia Fortin, Mélhya Kilic-Pégourié, Fanny Laplanche, Mathis Mailloux, Olivier Péloquin, Noémie Pino-Buisson, Margaux Pommier, Regine Sénatus-Lange, Catherine Simard.
Rapidement, je reconnais la gestuelle de ce chorégraphe. Je découvre, comme le programme de la soirée l'indique, "Leurs corps forment des architectures. Ces structures se déplacent, et les individus se déplacent les uns au-dessus, en dessous et à travers les autres. Nous observons leurs histoires s’entremêler, se détacher, se reconnecter et se transformer.". En résumé pour moi, de façon fort talentueuse et éloquente, cette gang me présente la vie d'un groupe.
Après un entracte, nous est présenté "Ressac" de Véronique Giasson avec la gang de première année, soient, Romane Aubin, Ann-Florence Bégin, Jules Burt, Charlotte Chicoine, Nicolas Collin, Salomé Dagenais-Requesens, Marissa Desjardins, Grégory Di Gregorio, Maude Doublet-Viguié, Audrey Janveau-Brennan, Bree-Lynn Jennex, Sofya Kovalskaya, David Labelle, Apple Labescat, Margarita Machulskaya, Naomie Mésadieux, Nell Rossignol, Léanne Roussel, Raphaël Tousignant, Illenia Vargas Gimenez, Yoann Villeneuve.
Avec cette proposition, c'est les aléas de la vie d'un groupe comme annoncé dans le programme de la soirée, "Ressac naît d’un mouvement cyclique : avancer, céder, revenir. La puissance du groupe y devient matière en perpétuel remous – un flux d’énergie brute où les vingt-et-un corps s’agrègent, s’opposent, se détachent.". Il en est d'un groupe comme celui d'une population et cela je l'ai bien ressenti tout au long. Et cette finale fort riche en symboles !
Le tout se termine avec "Marcher dans les cendres" d'Alan Lake. Sur scène, deux toiles sont installées avant de débuter, une noire et une autre rouge. La perspective sur notre monde du chorégraphe sera fort bien portée par toute le groupe de troisième année, soient Laurianne Bergeron-Routhier, Lilly Bouvier, Nathan Buldakova, Coralie Caloz, Xalbat Corret, Angélyk Delisle-Hevey, Julie Dupin, Livia Fortin, Elouan Gourvennec, Alikisia Ikauno, Mélhya Kilic-Pégourié, Stephania Koujelev, Fanny Labbé, Solveig Langlois, Fanny Laplanche, Mathis Mailloux, Elisa Martin, Oli Pedneault-Doucet, Olivier Péloquin, Noémie Pino-Buisson, Margaux Pommier, Marine Rausis, Regine Sénatus-Lange, Catherine Simard. De ce chorégraphe qui aime bien utiliser la matière, cette fois les matières principales de son oeuvre sont les interprètes qui relèvent, toute en gang le propos du chorégraphe.
Voilà une soirée qui couvre un large spectre chorégraphique et tout autant de mon siège en première rangée que de devant mon écran, j'ai pu apprécier les différentes perspectives de vision de notre monde.
Et plus tard, c'est encore avec plaisir que j'ai revu cette soirée !
Avant de terminer, je m'en voudrais de ne pas mentionner le travail de toute la gang de l'EDCM et plus particulièrement Isabelle Poirier (conseil à la création et à l'interprétation des trois pièces de la gang de troisième année) et Emmanuelle Bourassa-Beaudoin pour la proposition de la gang de première année.

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