samedi 5 mars 2016

Sur mes pas au cinéma : "10 secondes de liberté"

Comme l'a si bien dit Yvon Deschamps, "on veut pas le savoir, on veut le voir". Et c'est ce que le réalisateur Stephen Hopkins nous permet de faire, lorsqu'il nous présente les exploits olympiques de Jesse Owens et de ses deux années de préparation en vue de sa participation aux Olympiques. Ces Jeux Olympiques seront présentés en Allemagne à une époque de grande tension mondiale durant laquelle le régime nazi fourbit ses armes et veut étaler devant le monde entier sa grandeur et la supériorité de la race blanche. Il y a d'un côté l'intérêt et les principes des "grands décideurs" et de l'autre, le rêve olympique des athlètes. Dans une Amérique ségrégationniste, un athlète surdoué noir et un entraîneur blanc à la dérive se rencontrent, s'apprivoisent et foncent droit devant, vers le succès.

L'histoire est bien portée par les différents interprètes, dont celles de Stephan James (Jesse Owens) et de Jason Sudeikis (l'entraîneur). Elle nous fait bien ressentir le climat de l'époque et les différentes tensions entre les différents protagonistes. Le traitement de l'histoire est assez classique, mais ça n'enlève rien à la qualité de l'oeuvre. D'autres l'ont noté, mais je me permets de le rappeler ici, c'est près de 80 ans plus tard que l'on rend hommage à cet athlète américain et ce film n'est pas une production américaine.

À celui qui a fait un pied de nez au régime nazi devant la face du monde, les dirigeants américains l'ont honoré plus de quarante ans plus tard. Pas question pour le président américain de l'époque, Franklin D. Roosevelt en période pré-électorale, de prendre de chance et de le rencontrer pour le féliciter.

En résumé, un bon film très intéressant sur un grand homme et un moment important du siècle dernier qui vaut le déplacement.

                                                         Photo: site de Cinoche

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