Pendant près de deux heures, les tableaux se succèdent et les interprètes, Miriah Brennan, Marie Claire Forté (mon coup de coeur), Alanna Kraaijeveld, Sarah Williams (à qui je me suis personnellement identifié) et Gabrielle Surprenant-Lacasse vont et viennent (même en vélo), ramassent et mettent, enlèvent et mettent des vêtements sur cette scène blanche et immaculée. Chacun pourra y voir les symboles qu'il veut, mais moi le mythe de Sisyphe (dans un des premiers tableaux) de ces femmes avides de leur apparence, m'a frappé de plein fouet, dès le début.
De cet incursion dans l'univers féminin souvent présenté en talons hauts, j'en ressort ébloui et pensif, mais en même temps quelque peu surpris par l'instantanéité du propos des tableaux versus celles, les femmes, responsables de la perpétuité de l'espèce humaine. Peut-être, j'aurais plutôt dû voir une forme d'adaptation aux changements toujours plus grands en ces temps modernes.
Une oeuvre expressionniste d'une grande chorégraphe de chez nous qui nous permet de mieux voir la complexité de la condition féminine, voilà ce qu'est "La Démarquise".
Photographie montage par Eliot B. Lafrenière & Guillaume Lépine
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