C'est devant une salle enthousiaste que le "cuisinier" (Patrick R. Lacharité) s'est amené pour nous proposer une recette "riche". Confiant, il sera presqu'inébranlable tout au long de l'utilisation des ingrédients, personnifiés par les six interprètes qui viendront prendre place sur scène. Élise Bergeron, Marie-Ève Demers, Noémie Dufour-Campeau, Joannie Douville, Marie-France Jacques et Alexia Martel laissent leur individualité au vestiaire pour former un tout truculent. Cette critique "beurre" épais, mais ne lève pas le coeur, tout en soulignant à gros gestes le culte du "dieu" du moment.
Étant de ceux qui croit que le propos doit être fort pour être compris, "Cake" est pour moi, une illustration toute aussi efficace que réussie de certains de nos travers. Qui n'a pas cherché et trouvé, à un moment de sa vie, le gourou ou le cuisinier pour lui fournir la recette du bonheur ou du succès ? Et qui ne s'y est pas abandonné corps et âme ? "Sauvez mon âme", chantait Luc De LaRochellière avec les paroles: "On se vide la tête question de faire la fête / On se lève les bras ou on se les met en croix."
Mais l'éphémère est la règle et la chorégraphe nous le rappelle.
Une oeuvre déjantée au propos fort qui est à la hauteur des travers qu'elle dénonce avec des interprètes qui s'y investissent totalement pour notre plaisir.
Photo: Charles F. Marquis
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