mercredi 2 mars 2016

Sur mes pas en danse hors sentier avec Lara Kramer; Sightings 15: The name of dancers.....; autre expédition

Avant d'y aller d'une autre expédition à ce Sightings 15, je me suis permis une petite recherche à propos de celle qui "occupera" ce grand hall,  il y a ce bloc dans lequel nous pouvons toujours lire;  The Names of Dancers (this is swallowed by neoliberalism or else fades into obscurity) ou [Les noms des danseurs (ceci est avalé par le néolibéralisme ou alors se fond dans l’obscurité)].




Donc sur son site, j'ai appris que Lara Kramer, graduée de l'Université de Concordia, est "chorégraphe et interprète Oji-Cri (Ojibwée et Cri) dont les œuvres sont intimement liées à l’histoire et à ses racines Autochtones." Voilà une information importante qui m'a mieux permis de comprendre sa performance dans ce grand hall. 

J'arrive, il est presque 15h00 et à leur tour, arrivent discrètement l'interprète accompagnée d'une responsable de l'évènement et d'une photographe. 3 ou peut-être 4 personnes l'attendent dans le hall. Tout aussi discrètement, elle enlève ses bottes et prend position juste là, à l'abri du cube. Par la suite, sans jamais se déplacer, "les pieds ancrés", elle nous proposera une performance toute aussi intérieure que déterminée, "les yeux droits devant", comme le montre si bien la photo plus bas. En effet, elle semble complètement imperméable à l'environnement humain et physique et son corps semble bouger au gré des esprits ou des démons qui l'habitent et qui l'entourent. Il y a bien cette paire d'écouteurs, mais pour nous, rien à en tirer. Dans l'indifférence presque totale des personnes qui passent, elle illustre, volontairement ou non, le sort de nos concitoyennes autochtones. Jamais vu une illustration aussi éloquente du sort de ces femmes et cela me restera longtemps en tête. 

De cette expédition, j'en reviens tout aussi troublé que par "Unrelated" de Daina Ashbee présentée l'automne dernier au Théâtre LaChapelle qui portait sur la lutte des femmes autochtones. Avec une approche différente, Lara Kramer sensibilise tout autant. Si comme moi (vite à mon agenda !), vous voulez faire une rencontre qui marque, sachez qu'elle se produira très prochainement ( 10 au 19 mars) à l'Espace Libre avec "Native girl syndrome" dont la première phrase de la description suffit à faire dire oui, "Ce spectacle n’est ni de la danse, ni du théâtre : c’est de la vie." Et tous le savent, la vie a la vie dure !


                                          Photo: Laura O'Brien

Crédit: La calq, The Names of Dancers (this is swallowed by neoliberalism or else fades into obscurity), 2016 (vue d'installation et performance). Danseuse : Lara Kramer. Avec le concours des artistes et de la Galerie Leonard & Bina Ellen. 

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