Ça y est, l'été entreprend son règne et ses vassaux occuperont l'espace culturel de notre métropole. En entrée de jeu, le FTA sonne la charge en force dans une atmosphère caniculaire. Pour le comprendre, il fallait juste voir les feuillets de soirée dans un ballet de mouvements effrénés dans le hall comble de l'Usine C. Tout cela, en vaine tentatives d'apporter un peu de fraîcheur. Les portes de la salle s'ouvre, enfin, pour acceuiller une foule bigarrée, composée de professionnels du milieu et de spectateurs de tout âge, comprenant de jeunes filles d'âge du secondaire. Il y avait là, une foule à l'image d'un festival et d'une première attendue, celle de "The Black Piece" d'Ann Van den Broek. Une première qui s'est fait attendre, aussi, avec une mise en marche dans l'ombre plus d'une quinzaine de minutes après l'heure prévue.
Photo tirée du site du FTA
De cette chorégraphe, j'avais vu "Co(te)lette" sur grand écran. Cette oeuvre décrite comme "oeuvre coup-de-poing" par Fabienne Cabado (dans le feuillet de la soirée) m'avait frappé fort. La question cette fois, dans le noir, comment cela m'atteindra ?
Le tout donc débute dans le noir total, dans lequel émerge d'abord des sons, des cris, des rires. Dire que j'ai été quelque peu déstabilisé, serait un euphémisme. Si la chorégraphe affirme, "The darkness provides a lot of freedom", pour ma part, je me suis senti captif de mon siège et surtout impuissant de mes limites perceptuelles, en résumé, j'étais inconfortable. Durant les premières minutes, je me suis même posé la question, "qu'est ce que je fais ici ?".
Mais arrive le moment, les faisceaux lumineux éclairent des personnages qui peu à peu se dévoilent à nous et que par l'intermédiaire d'un grand écran, leurs actions captées. Parfois, pour de courts moments ou d'autres fois que pour une partie du corps, tels ces pieds sur souliers à talon haut qui se déplacent sans que le reste du corps nous apparaissent. Mon inconfort se dissout dans l'ensemble des actions présentées et ma curiosité commence à prendre le dessus. Arrive le moment ou la chorégraphe, maître du jeu sur scène, ouvre tout grand les lumières et se retrouvent devant nous les interprètes en ligne, comme tétanisés de se rerouver au grand jour. À chacun son tour de souffrir ! Mais la noirceur revient et "The Black Piece" reprend le contrôle.
Par la suite, peu à peu, les choses se dévoilent, les personnages se transforment et mon plaisir d'y être se concrétise. Définitivement, une oeuvre qui demande les quatre vingt minutes de présentation. La noirceur, de faisceaux illuminés et de projections déchirées, enrichie par notre imagination, devient dans un terreau fertile de découverte de personnages "hauts en couleurs".
Bons premiers pas de ce FTA.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire