mardi 10 mai 2016

Sur mes pas en danse; Les moments émouvants de "Nous (ne) sommes (pas) tous des danseurs."

Je ne devais pas être là pour la dernière, mais les évènements en ont décidé autrement ! La dernière présentation de l'Agora de la Danse au 840 Rue Cherrier en collaboration avec Danse-Cité. Une oeuvre hors-norme, soit une table ronde dansée, préparée par Sophie Corriveau (interprète en fin de résidence à l'Agora) en collaboration avec Katya Montaignac.

                                         Photo: Alain Lefort

Assis derrière une des tables tout autour de la scène, en plus des spectateurs, Johanna Bienaise, Sarah Bild, Lucie Boissinot, Marc Boivin, Dany Desjardins, Marie-Claire Forté, Manon Levac, Marie Mougeolle, Dominique Porte, Daniel Soulières, Catherine Tardif, Andrew Turner et Jamie Wright, sans oublier Enora Rivière à qui on doit le titre de l'oeuvre de la soirée, Sylvie Massicotte, auteure invitée et sans oublier Claudia Chan Tak, très alerte pour tenter de tout capter en vidéo ce qui se passera pendant plus de trois heures.

Question de tenter de vous situer, sur cette scène qui, depuis vingt-cinq ans, accueillent les oeuvres de tant de chorégraphes et interprètes, j'avais le droit d'être assis avec une bière à la main, tout juste à la gauche de Manon Levac et presque aussi proche à ma droite de Jamie Wright. En face, les créatrices et meneuses de jeu qui en début de présentation nous indiquent les principales règles de la soirée. Sur trois thèmes, par la parole et/ou par le mouvement, les interprètes interviennent sans ordre prévu. Pour pouvoir garder le rythme, pas d'applaudissements entre chaque prestation qui ne doivent pas dépasser six minutes, sinon gare à l'harmonica de Catherine Tardif. Pour cette soirée, seul Andrew Turner y a eu droit, mais ce n'est pas à la demande des spectateurs, soyez en assuré.

Le tout commence avec Lucie Boissinot qui nous présente son choc esthétique qui nous fait revenir dans son passé avec émotion que j'ai ressenti fortement . La suite se déroule dans une suite de prestations fortement teintées par des confidences, jusqu'au gong qui ramenait la parole à l'une ou l'autre des deux animatrices de la soirée. Juste avant de reprendre Sylvie Massicotte, "écrivaine en résidence" et à l'affût nous proposait un court texte, habile concentré des moments présentés.

La soirée était importante, à preuve, tous ces autres interprètes et chorégraphes présents pour l'occasion. Il n'en fallait pas plus à Johanna Bienaise pour demander à Lucie Vigneault, Caroline Gravel et  Ivana Milicevic de venir avec elle pour un court moment de danse riche en tombées, question d'enrichir son C.V. Il y aura aussi, le moment durant lequel Katya Montaignac énoncera tout haut le nom des spectateurs présents ( dont le mien, ouf !!!!) et enfin, celui, à la demande de Lucie Boissinot, nous sommes tous invités à venir danser. Je l'ai fait aussi, après un moment d'hésitation et je peut écrire que j'ai dansé sur scène avec une "tonne" d'interprètes renommés.

Le tout se termine avec l'arrivée de la sentinelle et l'annonce de la prochaine danseuse en résidence dans l'Agora de la Danse, version Quartier des Spectacles au Wilder, et qui est Marie-Claire Forté.

Soirée importante, moments émouvants pour tous les gens présents et de ces paroles énoncées ainsi que de ces gestes montrées, j'en garderai longtemps des traces en moi, tel un pas dans du ciment fraichement appliqué. Pour l'occasion, chaque interprète a énoncé une phrase pour le feuillet de la soirée et je voudrais citer un extrait de celle de Catherine Tardif qui représente bien l'esprit de cette soirée. Pour ce faire, elle emprunte une image à un politicien d'autrefois (Camille Samson, pour ne pas le nommer).... Nous sommes au bord du précipice, Sophie et Katya, nous invitent à faire un pas en avant,,,, Et on adore ça !". De ce pas en avant, nous avons assisté à un envol porté par le vent du passé, dirigé par le talent et l'imagination. Moments mémorables qui seront heureusement gardés en archive.

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