La saison régulière de la danse tire à sa fin, mais pour ce dernier jour d'avril Danse-Danse nous proposait un programme triple de la compagnie brésilienne, Sao Paulo Companhia de Dança qui venait à Montréal pour la première fois. Une soirée de deux heures, entracte inclus, composée de trois oeuvres avec, en entrée de jeu, "The Seasons" de "notre" Édouard Lock. Suivaient "Mamihlapinatapai" de Jomar Mesquita et "Gnawa" de Nacho Duato. Je suis désolé pour ma mauvaise prononciation !
Ce sont des pas fatigués qui m'ont amené dans la salle Maisonneuve de la Place des Arts en ce samedi soir. Je le mentionne, parce que vous savez probablement autant que moi que l'état mental du moment influence notre perception et, par conséquent, notre appréciation.
Mes attentes étaient élevées pour "The Seasons" d'Édouard Lock et après une trentaine de minutes de l'oeuvre (d'une cinquante), je me suis lassé et pourtant ! Rien à redire sur la qualité d'exécution des talentueux interprètes, ni sur la rigueur de la chorégraphie et sur la trame musicale et des très efficaces éclairages, mais je me suis "à combattre le sommeil". Il y avait aussi devant moi la tête "immense" du spectateur qui a fait de moi un spectateur de match de tennis ! Plutôt que de vous proposer mes propres mots, je reprends ceux de Mélanie Carpentier du Devoir, publiés dans l'édition du 30 avril, pour y comprendre quelque chose à ma réaction: "À la longue, ce choix d’éclairage est exigeant pour l’oeil de son public et cette lumière n’est malheureusement pas assez généreuse pour l’excellente physicalité des danseurs ..." Et je vous rappelle mon état d'esprit. Une belle oeuvre, j'en conviens, mais "froide" qui n'avait pas ce qu'il fallait pour me rejoindre. Dommage, rendez-vous manqué !
Pause d'une vingtaine de minutes, fort appropriée pour nous préparé à ce qui allait suivre. Parce que voyez-vous, la suite, j'ai "adoré" !!!! Il faut dire que pour mon grand bonheur, ma 'grosse tête devant" a échangé sa place avec son accompagnatrice (yeah !!!), mais peu importe mon impression sur la suite aurait été la même. "Mamihlapinatapai", malgré sa signification ("un regard partagé entre deux personnes qui espèrent chacune que l'autre va prendre l'initiative de quelque chose que les deux désirent, mais qu'aucune ne veut commencer") a été pour moi quelque chose d'un peu différent. Le coeur est un muscle et ce muscle, vous le savez, possède des fibres qui se déploient pour nous faire vivre et aussi nous faire aimer. Voilà, ce que j'ai découvert sur scène avec les quatre couples d'interprètes. J'ai vibré et j'ai été très touché durant les quelques vingt-cinq minutes (trop courtes !) de cette oeuvre.
Photo de la Place des Arts
Enfin, avec "Gnawa" de Nacho Duato, j'ai voyagé ailleurs, complètement éveillé et surtout captivé par l'humanité suintante de ces mouvements déployés. C'est donc avec une impulsion non contenue que je me suis levé pour applaudir ces danseuses et danseurs qui par le talent m'ont permis un voyage tout aussi intérieur qu'agréable dans mes émotions dans cette deuxième partie. Je n'espère qu'un prochain rendez-vous aveccette compagnie et assez vite.
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