mardi 16 août 2016

Sur mes pas au cinéma: "Les délices de Tokyo" à en pleurer comme une madeleine !

Ainsi donc pour cette soirée de fortes pluies, nous avons affronté les éléments pour aller découvrir "Les délices de Tokyo" de la réalisatrice Naomi Kawase. La bande annonce de ce film, je l'avais vu et revu et le plaisir ne passait pas. Il fallait aller "goûter" à ces délices, par conséquent, malgré une soirée olympique prometteuse et des nuages fort généreux de leurs "grosses gouttes" d'eau, direction cinéma Beaubien pour la seule projection de la soirée. De toute façon, qui ira au cinéma en ce mardi soir ? La réponse s'est vite imposée à nous, le hall déborde d'une foule pour deux projections spéciales, en plus des projections régulières. C'est donc, dans la toute petite salle, remplie à pleine capacité que la projection a débuté.

Je m'en voudrais de ne pas mentionner que ce film était précédé d'un court-métrage, tout simple, mais fort touchant, "Una unikkaavut" (Notre histoire) présenté tout le mois d'août dans ce cinéma. À la mémoire d'une jeune inuit de leur communauté qui s'est suicidée,"ce documentaire explique une réalité crue du Nunavik, mais qui aborde aussi la force et le désir de rester en vie." Pour ce faire, il présente le témoignage de jeunes qui ont choisi le parti pris de la vie pour eux et pour les membres de leur communauté.

Revenons au programme principal, soit "Les délices de Tokyo". Il arrive que l'avenir soit écrit dans le ciel et si l'eau abondait dehors, pour ma part, durant la projection, je dois l'avouer, mes larmes ont coulé et parfois avec abondance, touché par les éléments de l'histoire et par les personnages qui ont évolué devant moi.



En entrée de jeu, nous découvrons d'abord un homme à la mine sombre qui vend dans une petite cantine des dorayakis qui sont "des pâtisseries traditionnelles japonaises qui se composent de deux pancakes fourrés de pâte de haricots rouges confits". À cette cantine, y vient une jeune fille discrète qui bénéficie des pankakes ratés. Un jour arrive une vieille femme qui propose ses services, en plus de son regard sur les choses de la vie. Cette femme, nous succombons rapidement à son charme contagieux, "la lune brille pour qu'on la regarde", dira-t-elle.

Nous pourrons découvrir comment faire avec amour et très grande patience ces pâtisseries. Nous connaîtrons les éléments du passé de lui et d'elles et touchés par les relations qui se tissent entre les trois personnages. Pour le cinéphile qui le veut, de belles leçons de vie peuvent être cueillies tout au long de cette histoire, comme sur les cerisiers qui embellissent certaines scènes.

Une belle histoire, présentée avec lenteur et juste assez de dialogues (en japonais, sous-titrés en français), pour en ressentir pleinement les émotions. Il y aura bien la fin qui est un peu trop appuyée, mais pas suffisamment pour gâcher notre plaisir. Le déroulement du générique sur une superbe pièce musicale permet de revenir "sur terre".

Voilà une de ces belles propositions que l'on peut découvrir actuellement sur nos écrans et qui mérite que l'on s'y déplace en grand nombre.

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