Pour ma deuxième expédition en Zone Homa, il y avait au programme de la soirée, "Douce" décrit comme un "laboratoire/Danse-théâtre. Je dois, en entrée de jeu, indiquer que je suis partiellement en désaccord. Si la partie "Danse-théâtre" du descriptif est fort adéquate, celle de "laboratoire", dans le sens expérimentale, est trop humble ou trop prudente. Nous pouvons apprécier durant les cinquante minutes de présentation, une oeuvre solide et presque à maturité, sinon complètement mature. "Douce" produit par un collectif et brillamment interprétée par Julie J. Leclerc et Christophe Payeur, nous présente différentes scènes de vie d'un jeune couple. "Passion, Dépendance, Possession, Jalousie. Et douceur, aussi" que l'on peut lire dans le court descriptif de la soirée représente très bien ce qui nous est présenté et, soyons honnêtes, ce que nous avons, nous-même, pu vivre, il y a un "plus ou moins longtemps".
Le tout débute dans le noir, au son d'une tentative d'échange téléphonique un peu tardive, sinon nocturne entre lui et elle. S'en suit une série de tableaux parlés, projetés et dansés qui visent bien et surtout juste. La remarque maladroite, ("ta yeule"), le geste de trop ou celui attendu, le plaisir de la caresse ou de la présence de l'autre, la juste description de l'autre sont au menu. Le rythme est bon et nous suivons facilement les changements de tons ou d'humeur d'un tableau à l'autre. Les éclairages et la trame musicale enrobent le tout d'un bel écrin. Une oeuvre accessible et distrayante sur un sujet maintes fois exploré, mais dont la fraîcheur et l'approche fait sourire, rire même et surtout applaudir. Prenez en bien note de ce titre, parce qu'il faut espérer d'autres représentations plus tard de "Douce" (danse-théâtre).
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