samedi 7 mai 2022

Sur mes pas en danse: "Racines" pour l'enfant en moi !

Cette proposition chorégraphique m'est apparue parce que les algorithmes connaissent mon intérêt pour la danse (et ils n'y a pas qu'eux !) et que l'interprète, Zoé Delsalle qui incarnera cet enfant, j'en suis les pas depuis quelque temps. Ainsi donc "Racines" de Elie Marchand, proposition présentée dans le cadre du Festival "Petits bonheurs" s'adressait à un public "tout jeune" à partir de 18 mois. Je me suis assuré avant de me procurer mon billet que le "vieux" spectateur que je suis pouvais s'y rendre seul, sans un tout.e jeune pour l'accompagner. Et la réponse étant oui, donc, c'est avec mon billet en main que je me rend en ce vendredi matin jusqu'à la Maison de la culture Maisonneuve. C'est dans l'antichambre du "Cube" au deuxième étage de ce lieu que nous attendons ensemble le début de la prestation. Le moment arrivé, on nous invite à nous diriger vers la salle de représentation, en suivant ce fil de bobine VHS, qui captive déjà les jeunes et remémore des souvenirs aux plus vieux dont moi !

                                                                    Crédit: V. Arbelet

En suivant les autres, je trouve ma place dans ces estrades, entouré de jeunes enfants devant l'espace scénique.

Pause

Voilà pour moi, une situation que j'apprécie et que j'ai déjà vécu quelques fois dans le passé, soit de découvrir la réaction de jeunes enfants face à une proposition chorégraphique. Je devrai me concentrer sur ce qui me sera présenté, tout en gardant un oeil sur la réaction de ces tout jeunes. Défi peut-être, mais très agréable, néanmoins et que je vous partagerai !

Fin de la pause.

Ainsi donc dans cet espace scénique tout cubique, je découvrirai, comme la description de la proposition annonçait, "Racines c’est le monologue intérieur de cet enfant de 18 mois à 3 ans qui aborde la délicate sensation d’une rupture entre lui et son parent." Pendant une trentaine de minutes, cette enfant (Zoé Delsalle, tout à fait convaincante ) nous illustre en gestes et en mimiques fort expressives ce monologue. Elle le fait en utilisant des accessoires surprenants, tels que ce boitier de cassette VHS dont les deux bobines se transforment de façon fort habile en une paire d'yeux pour elle ou son alter ego et aussi, ce qui est fort habile, ces bandes d'enregistrement qui deviennent ami imaginaire ou vêtement. 

Le propos et le procédé scénographique sont fort efficaces parce qu'autour de moi, plus jeunes et moins jeunes sont captivés et bien attentifs. Il y aura bien ce jeune garçon qui se transformera pour un court instant en dinosaure, mais sinon, toutes et tous suivent en silence le cheminement de cet enfant tout au long de sa rupture ressentie avec son parent, qui "prépare la fin de nous" ! Et c'est à sa suite que nous reviendrons à notre point de départ, tout en permettant à ces tout jeunes de garder un souvenir tangible de cette rencontre.

"Racines" utilise habilement, le propos, les gestes et les accessoires tout au long de ces trente minutes (durée fort judicieuse pour ce jeune public), pour passer son message qui nous ramène à notre propre enfance, parole de fils, de père et de grand-père ! Mes pas satisfaits me ramènent jusqu'à chez moi, tandis que ma tête avec des souvenirs de ma propre jeunesse est toute nostalgique.

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