mercredi 9 novembre 2022

Sur mes pas sur "Passerelle 840": Cinq rencontres fort différentes, mais toutes aussi riches, avec le Collectif 841 !

Le spectateur ayant complété sa plaisante tâche de grand-père du week-end, il pouvait se rendre sur Cherrier pour découvrir les cinq propositions du Collectif 841 sur "Passerelle 840". Venu le moment des mots d'accueil de l'escalier, le hall d'entrée était fort bien pourvu de spectateurs et c'est en grand nombre que nous entrerons dans le lieu de présentation. 


Pour la première oeuvre, nous sommes dirigés dans un des coins de la place, proche de la régie. Endroit inhabituel, tout autant que la proposition qui s'en suivra, soit "Apparence sous résonnance" de Catrine Rouleau interprétée par Maude Aubin. Avant de débuter, il y avait le petit devoir de la chorégraphe qui nous proposait cette petite tâche: "Reproduisez ces sons-là à voix haute :ouah bloup hhhh gngngn ih / fffffff glup shshsh ouaaaaah wa / mmmihhh huh kchkch mmmh grkr. Maintenant, comment votre corps a réagi pour réussir à produit ces sons ?

Pause

Comme je suis un bon spectateur, j'ai fait l'exercice chez moi et "quelque peu" pudique, je garde pour moi le résultat, mais pour ce qui concerne la réaction de mon corps pour réussir cette tâche, sachez qu'il a peiné à la tâche !!!

Fin de la pause

Celle qui apparait devant nous a un micro sur sa gorge lié à un fil qui se dirige là-bas. Nous verrons donc tout autant que nous entendrons comment cette femme peut réagir tout au long de ses déplacements enrichis par l'ingurgitation occasionnelle d'eau . De ma perspective, le corps nourrit les sons qui en sortent et vice et versa tout au long du passage de ses différents états intérieurs. Voilà une proposition qui sort des sentiers battus, moi qui pourtant en a vue quelques autres avant. Et je serais tenté de penser qu'il serait intéressant, mais surtout fort riche d'explorer plus en profondeur et en longueur cette piste chorégraphique.

Une fois terminé et les applaudissements faits, nous devons changer pour porter notre regard vers le fond de la salle face à l'écran pour y découvrir, en projection,"Enchevêtré.e.s" de Jeanne Tétreault avec Adrianne Bélanger, Margot Carpentier, Hélène Dorland, Pauline Fernandez, Camille Gendron, Rozenn Lecomte, Ariane Levasseur, Monica Navarro, Melina Pires et Lucca Bella Stothers.

Devant moi, dans cet espace, je découvre des exemples de ce que peut vivre un groupe et qui sont bien décrits dans le texte de présentation. "Nous qui vibrons / Nous qui marchons / Nous qui dansons en confluence / Dans cette danse / les échos du nous enchevêtrent le je.

Dans leurs mouvements ou dans leurs déplacements, les ondulations et les interactions se voient et se ressentent. Comme elle l'avait montrée avec "Déméter", présenté lors du Collectif 844 en mars 2021, Jeanne Tétreault a l'oeil pour nous amener à sa suite dans l'observation des interrelations humaines.

Une fois les applaudissements faits, nouvelle demande pour nous faire reculer et libérer l'espace scénique pour la prochaine proposition, soit "La sève au creux de mon ventre" de et avec Sarah Germain. La description de la proposition débutait par "La sève au creux de mon ventre est une recherche sensible et introspective sur les potentialités du bassin et de ce qu’il abrite. Le bassin comme lieu sacré de voûtes, d’équilibre, de plaisir, de douleur, de fluides. Le bassin comme lieu de vie."

Pour ma part, tout au long, de son apparition de l'ombre à la lumière jusqu'à son départ, j'ai bien vu et surtout bien ressenti ses états de corps et d'âme aussi, qui émergeaient et se déployaient là, juste devant moi.

Et pour répondre à cette question toute aussi simple que métaphorique qui nous a été posée. "Peut-être goûterez vous alors la sève au creux de mon ventre." Ma réponse, tout aussi simple que métaphorique est oui !

Il s'en suit, de ma même place, "Structure influencée" de et par Alicia Najera-Huot accompagnée par Lou-Anne Rousseau, Juliette Beaudoin, Jessica D’Orazi, Naomie Charette, Audréanne Léger, Bianka Charron, Audrey Roy. De ce que je vois, c'est bel et bien l'intention de la chorégraphe, soit "Structure influencée plonge dans quatre univers différents un à la suite de l’autre, puis explore comment ceux-ci peuvent coexister dans un même espace".

Pour ma part, c'est le quatrième duo, de rouge flamboyant" qui me frappe le plus. Et, il y a aussi la finale durant laquelle, chacun des duos s'approche de son projecteur pour l'éteindre, comme pour faire en sorte que ces différences se devaient être "éteinte" !

Et arrive le moment de la dernière proposition, "A dream of paradise with a little bit of hell" de et avec Arianne Levasseur et Oksanna Caufriez. Le tout débute par la mise en place de ce lieu avec les mots sur papier donnés ou laissés par terre. Le lieu, devant moi exhale l'intimité et mon attente me le confirme par l'apparition graduelle de ce lit tout au fond. Dans ce qui suivra, j'y vois des histoires ou des souvenirs parallèles, colorées de romantisme et de nostalgie. De ces moments de douceur et de partage, comment rester insensible ? Voilà un autre bel exemple d'une illustration de sentiments partagés !

Et le rideau s'abaisse sur cette édition de Passerelle 840, Collectif 841 ! Et moi, mes pas me ramènent fort heureux jusqu'à chez moi avec plein d'images en tête et en me promettant de revenir la semaine suivante pour découvrir les propositions du Collectif 842 !



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