À mon arrivée, un peu à l'avance, aux portes du Théâtre Maisonneuve, l'activité est déjà fort bien présente. Je ne serai pas "seul" pour assister à la première de la présentation du programme double, "Double Murder" signé Hofesh Shechter. Pour ma part, cette soirée était fort attendue, parce que de ce chorégrapheet de ses propositions, j'en suis toujours revenu fort satisfait et heureux. Plus récemment, au cinéma, du visionnement du film "En corps", j'en étais revenu ravi ! Cette oeuvre de Cédric Klapisch dans laquelle, le chorégraphe et sa compagnie sont fort présents m'avaient séduit !
Assis sur mon siège en première rangée, le temps passe et les salutations habituelles se font attendre sans qu'elles ne soient jamais faites. Elles seront remplacées par l'arrivée d'un des membres de la compagnie qui juste pour nous (!), nous rappelle comment ils sont heureux de revenir danser devant nous, ici à Montréal. Et c'est sur un "hip hip hourra" fait et refait avec une salle qui se fait de plus en plus réceptive que le tout débute pour une intro tout à fait festive, ouf !!!
L'affiche de la soirée tirée du site de Danse DanseEt puis débute "Clowns" avec sur scène là devant moi les dix interprètes.
Pause
De mon siège en première rangée, je dois avouer que l'accessoire scénique pour les éclairages qui ajoutait une bordure en hauteur m'a "quelque peu" dérangé en début de prestation. Les pieds jusqu'aux genoux des interprètes me seront cachés tout au long. Ce manque de vision, je m'y habituerai et puisque les mouvements au sol, comme le mentionne Léa Villalba dans son retour sur la soirée dans Le Devoir que je vous recommande la lecture, sont à peu près absents, je n'ai rien manqué.
Fin de la pause
À mes yeux, "Clowns", est une proposition cynique et caricaturale sur la vie et comment l'autre peut y mettre fin ! Une histoire du côté sombre du monde qui aux premières représentations meurtrières que me figent sur mon siège. Peu à peu, à force de répétitions, le chorégraphe nous propose une forme d'anesthésie collective. Pour y arriver, il utilise l'esthétique des gestes exécutés avec grand brio enrobés par une musique toute enveloppante. Sur une scène dépourvue de tout artifice, les scènes découpées par des black-outs, visent forts et justes. Au final, pourquoi le chorégraphe insiste sur cette violence devenue presque banale, caricaturale même ? Je ne saurai répondre à cette question, mais de façon fort éloquente, il provoque la réflexion.
Je dois confesser que la violence que j'ai vue représentée sur cette scène, je l'ai appréciée !
Une fois les applaudissements fort généreux et mérités faits, la pause arrive. Elle sera tout à fait salutaire pour faire la transition avec "The fix" nous amène ailleurs. Nous sommes amenés dans l'espace partagé d'un groupe de sept personnes qui interragissent avec bienveillance. J'y ai vu des similitudes avec le film "En corps" et lorsque l'oeuvre franchit le quatrième mur et vient à la rencontre de certains spectateurs dont moi , deux fois plutôt qu'une, je suis conquis.
Au final, une soirée fort contrastée, mais qui pour moi et pour bien d'autres aussi, laisse des traces, et nous fait espèrer que lui et sa compagnie reviennent bientôt chez nous !
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