dimanche 28 mai 2023

Sur mes autres pas en danse à "SPEAK UP" !

"J’ai le grand bonheur d’avoir reçu la bénédiction d'Eliane Viens-Synnott pour l’organisation de la prochaine soirée de performances À PART (feu Pop up Pow Pow), que j'appelle affectueusement : SPEAK UP". Voilà les mots de Rozenn Lecomte qui ont fait que mes pas m'ont porté jusqu'à la porte du bar POW POW, sur une rue Saint-Denis sans circulation automobile et en ayant marché préalablement sur le boulevard Mont-Royal, tout aussi piétonnier ! Ça sent vraiment l'été !

À mon arrivée, déjà bon nombre de personnes sont à la porte en attente de son ouverture. Le moment venu, c'est avec le sourire des personnes à l'entrée et en ayant reçu le zine, version papier (ça, j'aime ça !!!) concocté par Rozenn Lecomte que je me dirige à l'intérieur pour trouver "ma" place qui sera la mienne pour toute la soirée. Le temps passe, la salle se fait de plus en plus comble et, je divulgache ici, deviendra comblée, désolé !!!, comme moi, par les six propositions au programme ! Mais débutons par le début avec moi sur mon siège dans mon coin en attente du début de la présentation qui sera faite une fois la reconnaissance territoriale faite.

Le tout débute avec "Si nos corps se faillent; Si nos failles se corps" de Camil Bellefleur, Julianne Decerf et Olivier Landry-Gagnon avec en performance Camil Bellefleur et Julianne Decerf.

Pause

Il arrive qu'une occasion ratée puisse se représenter et ce fût le cas pour cette proposition que j'aurais aimé voir en sortie de résidence à Circuit-Est l'automne dernier, mais que je n'ai pas pu !

Fin de la pause

Je me permets de reproduire ici une partie du descriptif qu'elles m'avaient fait parvenir à l'époque et que je trouve fort approprié pour décrire ce que je découvre devant moi, une fois entamé ce face à face "Nous questionnons les états de corps que les failles suscitent, tout en révélant le potentiel d’empouvoirement qu'elles contiennent. Et inversement, dans des postures de force et de domination, nous observons ce qui dans les fondations s’apprête à s'effondrer."

Je vois et je ressens, tout au long, une rencontre, un échec douloureux et une rupture fort éloquente et clairement présentée !

Une fois la pause terminée, une bande lumineuse prend place, tout comme Ariane Levasseur et Em-P L'Abbée pour débuter "Faux-Cri" ! Le tout débute avec des allers-retours, modulés par des "levels" en mode "Tinder matching", avec projetés en arrière scène des candidats de rencontre. Les allers-retours, comme des courses à relais, sont nombreux et de plus en plus rapides comme si, même essoufflée, la course vers l'avant est la seule alternative ! Le tout se terminera fort bien avec une période de pause et de rafraichissement bien mérité, après le constat fait que rien ne sert de se presser, l'important est de ne pas répondre au "Faux-Cri" pour se concentrer sur l'essentiel et le vrai !

Une fois cette autre pause et mon verre bien rempli de nouveau, le tout se poursuit avec la projection de "Baume" de Paméla Aubé avec Chatelaine Côté-Rioux et Maude Archambault-Wakil. Une proposition toute philosophique qui nous entraîne dans des moments captés tout en "tions", soit captation, sensation, perception, réception, motion et aussi émotion et comme exception, émission. Des moments fort riches pour prendre conscience de soi et de l'autre. Et de la lecture du "zine", je retiens surtout une phrase, "La mémoire est une reconstruction qui s'altère avec le temps." et je la fais mienne ! Cette proposition est définitivement la plus philosophique de la soirée dont je retiens surtout le message principal, "Prendre conscience de soi et de l'autre". Message que je tente être toujours le mien, mais que je me fais un devoir de me rappeler !

Et puis le tout se poursuit avec "La fin de l'amour" de Morgane Guillou avec Léonie Bélanger, Mélia Boivin, Claire Pearl et Clara Prieur. À ce titre s'ajoutent différentes déclinaisons de ces corps qui évoluent devant moi ! Ces corps qui évoluent, des corps qui souffrent, des corps qui se libèrent, des corps qui explosent et aussi des corps qui se reposent. Mais tout au long, ces corps nous présentent des moments avec des tournures inattendues et multiples ! Avons nous atteint la fin de l'amour ? Je me permets d'exprimer mon côté optimiste en disant que non, parce que dans une fin, peut surgir un nouvel élan vers mieux !

Après une avant-dernière pause, s'en suit "FANM" de Mara Dupas avec Aurélie Ann Figaro. Avec ces cheveux tressés tout en blond, elle prend place . Dans ce qui suit, cette femme ressent et exprime sans jamais dire un mot. Ses yeux et son sourire semblent s'adresser au ciel et avec puissance, je le ressens ! Et puis, dévoilant sa vraie nature (?), ses rires se font de plus forts et présents jusqu'à la fin de la rencontre. 

Le tout se termine avec la proposition de celle qui a concocté cette soirée, soit Rozenn Lecomte avec "La fin des tendres" avec Margot Carpentier, Châtelaine Côté-Rioux et Jacynthe Desjardins. Une oeuvre qui interpelle comme l'annonçait les premiers mots de son descriptif, "Nous sommes jeunes et rebelles. Nous nous conformerons et nous contesterons l'ordre établi." Dans tout ce qui suit, les gestes, les propos et les regards sont déterminés et démontrent une affirmation ! Cette dernière proposition qui à l'image de ce qui a précédé, indique bien que ces "jeunes" veulent prendre leur place quitte à bousculer (respectueusement) l'ordre établi. Ce qui pour moi, est nécessaire pour aller de l'avant dans la bonne direction, avec cette phrase que je conserve précieusement en moi, "je n'aurai plus peur de la mort", parce que "nous ne sommes pas obsolètes, Nous sommes, et nous resterons libres." !

Une fois le tout terminé, mes pas me ramènent à la maison et tout au long, je me fais le bilan de ce que je viens de voir. Dans ce monde fort encombré des arts vivants, les récent.es gradué.es doivent batailler pour trouver leur place au soleil. Et si les scènes sont difficiles d'accès, ils et elles peuvent trouver les façons d'aller à notre rencontre pour nous proposer leur oeuvre avec une vision singulière. Et à moi, le "vieux" spectateur, tout au long de cette soirée,  ils ou elles me permettent de garder fort présent cette impression que l'avenir est encore porteur d'espoir. Et pour cela, merci à vous !


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