C'est jeudi soir et mes pas me portent à ma première des trois sorties "danse" de la semaine. Et pour cette première, je me dirige jusqu'au Wilder, aux portes de l'Espace Orange en attente pour découvrir "Les danses à deux temps" des étudiant.es de première et deuxième année de l'École de danse contemporaine de Montréal.
Au programme, d'abord "Alonia" de Manuel Roque, interprétée par les étudiant.es de première année (Clara Biernacki, Iban Bourgoin, Olivier Dion, Ludovic Germain-Thivierge, Ezra Guerrier, Clara Keefer, Alice Larrière, Michelle Lucero Moris, Kate Manns, Jane Millette, Olivier Péloquin, Apolline Saulnier, Hortense Sierka, Clara Truong). Et puis après une courte pause, Rosalie Boivin, Gabrielle Bouchard, Léa Boudreault, Julianna Bryson, Ambre Dupuis, Jean-François Gilède, Tom Godefroid, Clodie Lambert, Rosalie Lamoureux, Sarah Manipou, Charlotte Mégardon, Manon Scialfa, Jules Talavera, Alex Turcotte, Anna Vauquier, étudiant.es de deuxième année, nous présenteront "Nous marcherons sur leurs têtes" de Charles Brecard.
Deux propositions qui ont un point commun, mais pas le seul, soit celui d'utiliser des mots inventés. Le titre pour ce qui concerne la première oeuvre et les dialogues pour la deuxième qui sont par ailleurs fort différentes, mais tout aussi intéressantes. Mais commençons par le début, avec moi bien assis sur mon siège en première rangée dans l'Espace Orange, avec tout autour, des effluves de retrouvailles !
Une fois le moment venu, les lumières s'éteignent et débute la présentation. Et comme une petite flamme toute seule, une interprète prend possession de la place et graduellement, elle est rejointe par une deuxième, une troisième et éventuellement par tout le groupe qui, pour moi a tout d'un feu avec ses différentes flammes qui s'agitent dans l'espace sans se confronter, seulement trouvant leurs places tout en harmonie. La cohésion du groupe me fascine ! Et puis tout à coup, changement de rythme, sur lumière crue et fond blanc pour modifier le cours des choses jusqu'à elles reprennent leurs places devant moi pour enfin, petit à petit, disparaître.
Un élément me frappe tout au long est la grande cohésion de ce groupe qui avec des gestes en apparence aléatoires réussissent à communier dans une grande harmonie. Tout au long de cette proposition, tout comme le titre, j'ai été captivé par leurs mouvements tellement riches de leur abstraction, ouf !!!!
Il en reste que ce qui suit, chacun y trouvera son histoire et moi, je ne fais pas exception ! C'est donc une allégorie de l'évolution de la nature humaine sur terre, dans ses différentes déclinaisons que je découvre devant moi. De cette humanité qui "tombe" et qui apprend à se relever. De ces corps inspirés de l'intérieur qui osent et surtout réussissent à se libérer. Je ressens particulièrement bien les quatre premières lignes de la description de cette oeuvre, "Parce que nos piliers furent arrachés, Nous nous dresserons contre leur inconséquence. Parce que nos racines furent pillées, Nous nous érigerons face à leur décadence."
Voilà une proposition complexe et fascinante que chacune et chacun a su porter fort justement avec gestes, mouvements et propos, parfois colorés de violence, pour m'amener dans ce monde duquel on voit un horizon d'espoir ! Merci à vous de me l'avoir si bien présenté !
Au final, une soirée fort riche, contrastée, mais surtout portée par des jeunes qui promettent beaucoup pour l'avenir ! Et question de me permettre de les revoir, je me procurerai la rediffusion en ligne de cette soirée. Opportunité plus rare en ces jours post pandémiques mais fort appréciée afin de découvrir les différents niveaux de lecture d'une proposition ou y trouver une autre histoire !
Aucun commentaire:
Publier un commentaire