Pendant que la plupart des lieux de diffusion ont complété leur saison, celle de l'Agora de la Danse est encore bien active. Pour cette avant dernière proposition de cette année culturelle, mes pas me portent jusqu'à l'Espace bleu, espace qui pour moi réserve des rencontres de proximité toute riche de leur intimité. Et cette fois encore, ce fût le cas. Au programme donc, "Les mondes parallèles" de Catherine Gaudet, interprété par Louise Bédard et Sarah Williams.
Crédit Julie Artacho. tirée du site de l'Agora de la DanseUne soirée tout en contraste avec celle de la veille dans le même édifice où j'avais assisté aux "Danses en deux temps" des élèves de l'EDCM ! Après avoir rencontré cette jeunesse en pleine formation, cette soirée me proposait une rencontre avec deux interprètes "d'expérience" sur lesquelles, les années ne semblent pas avoir de prise. Pendant que la salle se fait comble autour et derrière moi, j'observe l'espace scénique qui s'avère complètement vide ! Et puis le moment arrivé, de la noirceur et dans la fumée émergent ces deux femmes qui entreprennent leurs explorations dans "Les mondes parallèles" portées par la sublime et efficace trame musicale d'Antoine Berthiaume, comme pour les récentes propositions de cette même chorégraphe !
Donc, ces deux femmes arpentent tout en cercle ce territoire, le tout dans la pénombre. Je les suis captivé par leurs mouvements. Et puis arrive un éclairage nouveau sur leurs pérégrinations territoriales qui me font découvrir leurs visages. Pendant leurs déplacements, leurs bras fort actifs me "parlent" et aussi leurs regards, il me semble, sont dirigés vers nous et vers moi aussi ! S'il en est des cercles qu'elles font comme des années qui passent, chacune d'elles semblent défier le temps ! De cette poésie chorégraphique, difficilement descriptible, mais aisément "ressentable" qui, à mes yeux, porte sur les relations toutes aussi troubles que parallèles entre ces deux femmes, je suis touché !
Et arrive le moment où la circularité cède le pas à la linéarité du propos, une linéarité déterminée qui semble annoncer des jours meilleurs, éclairée par une boule de lumière.
Au final, une très belle rencontre avec une proposition à la scénographie assez simple (comme je peux les aimer !), qui permet de porter toute notre attention sur le propos de l'oeuvre fort bien incarné, appuyé par une trame musicale fort riche !
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