Avec les derniers jours de septembre, le début de la saison culturelle se concrétise et par conséquent mes pas m'amènent, en ce mercredi soir, jusqu'au Théâtre Maisonneuve pour assister à la première proposition de Danse Danse. Comme c'est la première, le hall a des allures de retrouvailles. Et moi, je trouve ma place en attente du début de la représentation. Pour cette soirée, les Ballets Jazz Montréal nous proposent un programme triple qui navigue dans différentes eaux chorégraphiques.
Pour ouvrir cette soirée, nous avons droit à "We can't forget about what's his name" d'Ausia Jones (qui est aussi interprète de la compagnie). Le programme de la soirée indiquait fort justement ce que j'allais découvrir par la suite, soit, "Explorant les concepts du temps, de communauté, d’unité et d’isolement, cette œuvre reflète les émotions extrêmes que l’incertitude crée dans nos vies, ainsi que l’espace qu’elle laisse à la liberté et la joie". Un élément scénique me captive particulièrement, celui des éclairages qui de différentes façons, s'ouvrent, referment, ou déplacent des "horizons" ! De ces "anges de la nuit", tout de noir vêtus, j'ai suivi avec grande attention leurs mouvements.
Après un courte pause qui a permis d'installer sur la scène, rideau remonté, les différents projecteurs sur pied nécessaires à la suite, la soirée se poursuit. Cette installation avait, elle aussi, des allures d'une chorégraphie bien rodée ! Il s'en suit donc, "Ten Duets on a Theme of Rescue" de Crystal Pite. Une courte proposition de quatorze minutes qui allient fort bien les mouvements des duo d'interprètes avec ces éclairages mobiles et variables qui de ma perspective, illustrent bien les relations humaines entre deux personnes. Le tout passe vite, trop vite dirait le spectateur que je suis !
Après l'entracte (pas trop long !), nous aurons droit à "La chambre des Jacques" d'Aszure Barton qui nous permettra de voir sur scène toute la troupe, soit Alyssa Allen, Gustavo Barros, Yosmell Calderon Mejias, John Canfield, Tuti Cedeño, Astrid Dangeard, Shanna Irwin, Ausia Jones, Miu Kato, DaMond LeMonte Garner, Larissa Leung, Austin Lichty, Marcel Mejia et Andrew Mikhaiel.
Photo: "Les Chambres des Jacques". Crédit :Sasha Onyshchenko, tirée du site de Danse Danse
Pause
Lors de la discussion d'après-représentation, les deux interprètes présents qui à la question, "quelle est votre oeuvre préférée de cette soirée ?", ont répondu après une légère hésitation cette dernière.
Fin de la pause
Donc, le tout s'ouvre sur un des interprètes qui rythme ses pas sur une chanson de Gilles Vigneault. Et moi qui me demande, pour nous amener où ? Rapidement, je découvre que nous serons amenés dans un périple chorégraphique tout autour du monde. Durant les trente-cinq prochaines minutes, les pas et les mouvements nous seront portés par différents styles musicaux. Pas question pour le spectateur de "baisser la garde", parce que les changements de directions sont fréquents. Pour ma part, j'ai conservé "le cap" tout au long ! Il en reste qu'un petit détail me turlupine ou plutôt m'intrigue. Pourquoi sont-ils et elles habillé.es en différentes variations de brun, sauf elle tout en bleu et lui moitié bleu, moitié brun. Je tente de découvrir si une relation différente les relie aux autres, mais peine perdue ! Il en reste que ce "détail" n'a pas gâché mon plaisir.
Comme il était possible de le lire récemment dans le Devoir, sous la plume de Léa Villalba, "Le programme Essence promet donc une soirée très diversifiée pour les danseurs et les spectateurs. Une richesse, selon Mme Damiani. « Avec Ausia, on est dans la fougue, dans la jeunesse. Avec Crystal, la maturité, la délicatesse et l’art de la danse sont mis de l’avant. Enfin, avec Aszure, c’est le côté performatif, théâtral, qui se dégage. Pour moi, c’est ça, Ballets jazz Montréal », conclut-elle."
Promesse tenue pour moi et si je me fie aux applaudissements riches et à l'ovation autour de moi à la toute fin, pour les autres aussi !
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