C'est en bonne compagnie que mes pas se dirigent jusqu'au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui pour aller à la rencontre de "S'enjailler". Si comme moi, ce verbe vous intrigue, voici que l'on peut trouver sur le web pour vous éclairer. Donc s'enjailler est un mot nouchi, altération de l’anglais to enjoy, qui signifie s’amuser.
Pause
Et Robert mot, "nouchi" tu écris, ça veut dire quoi ? Bon OK, Le nouchi est un argot né en Côte d'Ivoire mélangeant le français et des langues africaines. Continuons donc !
Fin de la pause
Une fois la porte ouverte, nous nous rendons tout en haut de l'escalier pour prendre place à nos sièges en première rangée de la salle tout intime Jean-Claude-Germain. Devant, l'espace scénique est vide sauf les trois éléments décoratifs tout de macramé constitués qui délimite l'arrière. Le moment venu, les paroles d'usage nous accueillent, juste avant l'arrivée graduelle des quatre interprètes, Naïla Louidort, Carla Mezquita Honhon, Malube Uhindu-Gingala et Stephie Mazunya. Cette dernière est aussi celle qui a écrit cette pièce.
Crédit Valérie Remise tirée du site du Centre du Théâtre d'Aujourd'huiRapidement, nous sommes inclus dans leur appartement et leurs intimités qu'elles partagent, réalité d'autant plus vrai de mon siège en première rangée ! Et dans cet appartement, nous faisons connaissance avec ces quatre jeunes femmes toutes différentes. Dans leur langage fort coloré, nous découvrons leurs intimités, sans pudeur. De ces douleurs au ventre, de cette commande Amazon qui dévoile trop, de ce prétendant qui tarde à répondre, nous sommes dans leur salon qui selon les moments prend différentes formes pour bien appuyer leurs propos. Il arrive même que le regard que je capte me semble être destiné, juste à moi !
Au final, ce qui m'a plu particulièrement, est le respect et la solidarité de ces quatre femmes malgré leurs différences, leurs moments difficiles et aussi leur complicité malgré des grains de sable dans l'engrenage de leurs amitiés ! Le tout se termine de façon fort poétique suivi des applaudissements fort bien mérités.
Au final, avec sa première pièce, Stephie Mazunya (que j'avais vu et apprécié sur scène précédemment), réussit avec brio à nous ouvrir une perspective sur une réalité différente de bon nombre d'entre nous ! Avec "S'enjailler", si c'est vrai que l'on peut s'amuser, il est surtout vrai aussi que nous plongeons dans un univers riche de ses personnalités pour en ressortir enrichi !
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