Pour cette soirée, mes pas m'ont porté jusqu'à l'Usine C pour découvrir "Jamais assez" de Fabrice Lambert. Ce chorégraphe, je l'avais d'abord découvert comme danseur, il y a un certain temps, septembre 2009 pour être plus précis, lors d'un "Destination danse" organisé par l'Agora de la Danse. Au programme, il y avait deux oeuvres solo, "Abstraction" et "Gravité". Voilà ce que j'en avais écrit à l'époque, elles " présentent l'interaction de l'homme sur son environnement d'une façon très accessible et surtout très belle" par cet "artiste chercheur". Dans "Abstraction" , il y avait un drap, "telle la terre, se déforme et garde les traces des agissements de l'homme anonyme".
Sept ans plus tard, avec "Jamais assez", la préoccupation pour "l'infini" (dixit Fabienne Cabado dans le feuillet de cette oeuvre), du danseur devenu chorégraphe pour cette oeuvre, reste identique. En effet, le point de départ de la création est le projet Onkalo qui est un méga site d'enfouissement pour déchet nucléaire en Finlande. Ce lieu créé 500 pieds sous terre pour conserver les déchets radioactifs jusqu'à ce qu'ils ne le soient plus, soit pendant 100 000 ans.
À notre entrée en salle, le rideau est fermé devant la scène. Le moment venu, après que les lumières derrière les rideaux se soient éteints, la scène se dévoile à nous dans une ombre. Elle se dissipe sous l'action de la phosphorescence du plancher et nous pouvons le mouvement intrigant de corps qui se meuvent sur ce plancher. De ce fond de la terre, les corps émergent peu à peu à la lumière. Dix interprètes prennent possession sur la scène et y restent durant toute la durée de la présentation. D'abord, tous immobiles, une se lève, rejointe peu à peu par les autres. Les mouvements sont d'abord individuels et peu à peu, ils deviennent collectifs.
Photo de Christophe Raynaud de Lage sur le site du FTA
De ces moments, j'en retiens une impression d'instabilité, comme la matière radioactive, particulièrement appuyés par les éclairages avec une partition sonore en parfaite harmonie. Les interprètes, telles des particules, cherchent et évoluent de plus en plus frénétiquement jusqu'au tableau dans lequel ils dansent dans une ronde de l'infini, avec une énergie et une qualité irradiantes. Le tout se terminant dans un retour de la "noirceur"!
De bons moments de danse qui permettent de réfléchir sur notre relation entre le présent et l'infiniment long.
Photo de Christophe Raynaud de Lage sur le site du FTA
De ces moments, j'en retiens une impression d'instabilité, comme la matière radioactive, particulièrement appuyés par les éclairages avec une partition sonore en parfaite harmonie. Les interprètes, telles des particules, cherchent et évoluent de plus en plus frénétiquement jusqu'au tableau dans lequel ils dansent dans une ronde de l'infini, avec une énergie et une qualité irradiantes. Le tout se terminant dans un retour de la "noirceur"!
De bons moments de danse qui permettent de réfléchir sur notre relation entre le présent et l'infiniment long.
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