dimanche 12 juin 2016

Sur mes pas en chant avec "La Horde Vocale" :Échos de Babel

Je suis amateur de danse et j'apprécie souvent ces oeuvres dépouillées sans trop d'artifices, laissant au mouvement tout la place. En chant, en faire l'équivalent "a cappella" pose un certain défi et pour une autre fois, je peux affirner que ce défi est brillamment relevé par "La Horde Vocale" qui se définit comme un orchestre a cappella. Vingt chanteuses et neuf chanteurs sous l'habile direction (musicale et artistique) de Jean-François Julien qui nous propose des chansons de Claude Nougaro, Boris Vian, Barbara, Jacques Brel et Serge Gainsbourg, certaines très connues dont "Amsterdam" et "Le poinçonneur des Lilas", d'autres moins, mais qui méritent de l'être.


Pour mieux comprendre le plaisir ressenti durant ce récital de vingt-deux chansons et du rappel "déconstruit", débutons par le commencement. Les lumières se ferment sur une salle comble et de partout, de l'avant et par en arrière, arrivent les interprètes pour se rendre en chantonnant sur la scène pour y prendre place. Arrive le directeur et avec en voix, le support musical et l'interprétation, La Horde nous fait "Le cinéma" de Claude Nougaro et Michel Legrand. Utilisant l'humour, le directeur musical effectue les transitions des onze chansons de la première partie.

L'entracte terminé, le tout reprend avec "Poupée de cire poupée de son" de Serge Gainsbourg qui fait faire quelques pirouettes arrières de plaisir dans le passé d'un bon nombre de spectateurs. Suivaient dix autres chansons dont, une de mes préférées, "Le poinçonneur des Lilas (Serge Gainsbourg), sans oublier les classiques "Göttingen" de Barbara et "Amsterdam" de Jacques Brel.  Au rappel bien mérité, nous avons droit à un peu de pédagogie par une autre prestation de "Madeleine" en mettant en évidence la contribution des Sopranos, des ténors, des mezzo-sopranos, des altos et des basses, à la richesse du résultat.

Si selon moi, il est important de connaître ses classiques en littérature, cela est vrai aussi pour la musique et cet après-midi a été l'occasion d'une délicieuse mise à jour. Il serait dommage de ne pas profiter de l'occasion pour mentionner la contribution visuelle de l'artiste peintre-sculpteur Antoine Josse dont les photos de ses magnifiques oeuvres ont été projetées en fond de scène tout au long de la prestation. Curieux, curieuse ? Voici le lien.

https://www.facebook.com/antoinejosse.art


Et aussi la contribution littéraire de Fabienne Cabado pour la présentation écrite de ces "Échos de Babel" et celle de Jean-François Julien pour la trame narrative, en quatre parties, tout au long de la prestation des chansons.

Mais comme toute bonne chose a une fin, il faut quitter, mais il est difficile de ne pas garder en tête, l'air de certaines des chansons et de les fredonner.

 "J'fais des trous des p'tits trous encore des p'tits trous 
Des p'tits trous des p'tits trous toujours des p'tits trous 
Des trous de seconde classe 
Des trous d'premiere classe."

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