lundi 13 juin 2016

Retour sur mes pas au FTA: "J'aime Hydro", mais pourquoi ?

C'était un passage hors danse de mon dernier FTA et nous avions choisi d'aller voir "J'aime Hydro". Nous n'étions pas les seuls, la salle était comble, pour assister à cette représentation de théâtre documentaire sur un sujet qui avouons le, pas très "sexy" ! Allez entendre parler d'une institution publique pourrait-il attirer les foules, me demanderez-vous. Il y a bien dans la salle et la discussion d'après représention a permis d'en faire le constat, des spécialistes du milieu, mais surtout de simples citoyens qui se sont déplacés. Alors pourquoi ?  Je laisse cette question en plan, parce que chaque spectateur présent a sa réponse et la mienne pourrait surprendre sans amener d'éclairage particulier.

                               Photo du site de Porte Parole

Dans "J'aime Hydro", pas question d'ironiser sur cetre relation amour-haine avec cette société qui devrait être la nôtre. Cette créature qui harnache nos belles rivières, défigure nos paysages avec ses lignes de transport et qui, selon certains, menace nos santés avec ses compteurs intelligents. Cette créature de "notre Révolution tranquille" qui était un symbole de notre prise en charge collective est-elle en train de nous échapper au profit d'intérêts privés ?

Pour tenter d'y voir clair, Christine Beaulieu revêt ses habits d'enquêtrice citoyenne, pour nous proposer en trois épisodes de la création d'Hydro-Québec à son apparent appétit sans fond pour le kilowatt-heure d'aujourd'hui. Elle le fait pendant plus de deux heures, qui passent vite, en jouant sur trois niveaux. Il y a d'abord sa perspective très personnelle dans elle intègre ses confidences personnelles et son désintérêt de départ. Il y a ensuite, la nature de ses démarches colorée de ses incertitudes et ses angoisses. Il y a enfin les faits, les opinions d'experts et aussi certaines interprétations que les spectateurs pourront faire. Le tout pourrait être aride ou austère, mais  c'est sans compter sur Christine Beaulieu qui a su capter notre intérêt avant et de traiter avec doigté et humour ce sujet délicat avec l'aide de Mathieu Gosselin qui revêt, tel un caméléon, les différents personnages et Mathieu Doyon, à la console et un peu plus, sur la mise en scène de Philippe Cyr, avec pas loin Annabel Soutar.

Projections vidéo en support, nous suivons avec intérêt l'enquêteuse et arriverons à nous faire une idée des enjeux actuels. Pour ma part, je pense avoir bien compris pourquoi nous, dans le sens notre Hydro-Québec  continuons de construire des barrages, même si nos besoins actuels ne sont pas existants et que ceux futurs sont très peu probables. Nous avons appris à faire des barrages et si nous voulons rester "maître-expert" de la chose, et bien, il faut continuer. Et cela coûtera le prix qu'il faut, d'autant que c'est le citoyen qui paye.

Une oeuvre importante qu'est "J'aime Hydro" et aussi utile, présentée avec habileté par Christine Beaulieu qui nous annonce deux autres épisodes que je me promets de ne pas rater. Je vous le conseille aussi.

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