Mes pas m'amenant vers la deuxième proposition de la saison de Danse-Cité et de Tangente (présentée conjointement avec la Société des Arts Technologiques (SAT)), j'ai eu le plaisir de plonger dans "Aqua Khoria" de Peter Trosztmer et Zack Settel. Si je ne connaissais pas Zack Settel, Peter Trosztmer, lui, ne m'était pas inconnu autant comme interprète que comme chorégraphe, quoi que ce dernier titre, selon moi, ne s'applique pas tout à fait à lui. En effet, il ratisse plus large que la scène qu'un public trouve devant lui et mériterait le titre de créateur-explorateur Il suffit de se rappeler "Box Tape", présenté loin des scènes habituelles dans un vieil immeuble de Griffintown et qui demandait la collaboration et la participation de chacun des spectateurs (encore que ce terme ne soit pas tout à fait approprié) pour faire l'oeuvre. À sa demande de mettre la main à la pâte, j'avais répondu avec enthousiasme et grand plaisir.
Photo: Sébastien Roy
Cette fois, il nous propose une oeuvre immersive utilisant le corps de l'interprète, avec des quelques accessoires, pour nous entraîner dans un voyage dans un univers projeté sur la Satosphère qui nous entoure tout autour. Une oeuvre qui encore une fois délaisse la scène traditionnelle pour nous entraîner dans un voyage au fond des mers, dont il sera le guide. Assis sur un banc-coussin, tout autour d'un espace dont le milieu est occupé par un étang d'eau, nous attendons le début de l'expédition.
Nous partirons sur une mer calme qui peu à peu deviendra agitée. Nous plongerons, ensuite, dans les eaux pour y découvrir la faune qui l'habite.
Pause....
Dans cette plongée virtuelle, j'ai vécu une première. Pour la première fois durant une présentation de "danse", donc, j'ai ressenti une réelle sensation d'oppression physique, à la limite du confort, qui m'a coupé la respiration quelques secondes. Bravo messieurs !
Fin de la pause ...
Dans cette plongée, nous allons toujours plus bas jusqu'à la noirceur totale et dans des grottes aux stalactites bien affirmés. Nous serons engloutis par un mammifère majestueux et non menaçant. Guidé par notre accompagnateur, le plaisir de ressentir est bien présent. Mais toute bonne chose ayant une fin, il faut remonter et c'est par un vortex tout puissant que nous émergerons à l'air libre dans la noirceur de la nuit.
De cette excursion, dans un univers aqueux immersif, j'en reviens satisfait et ravi. Je n'ai aucun doute que la complexité des technologies utilisées et des ressources nécessaires pour les amener vers cette oeuvre achevée demandait la collaboration technique et financière des trois organismes impliqués.
J'ai déjà hâte à la prochaine fois, Peter.
Cependant, l'expérience aurait pu être encore meilleure pour moi, si de ma place, le bruit ambiant de la salle à manger, juste derrière, n'avait pas été aussi envahissant et que deux personnes debout à l'intérieur et près de la porte n'avaient pas autant échangé tout au long de la présentation. Rien pour gâcher le tout, mais assez pour y mettre un léger bémol.
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