vendredi 26 novembre 2021

Sur mes pas dans une installation performative: Découvrir avec surprise, étonnement et plaisir, "Trajectoires" au MAI.

 La soirée est sombre, terne même de ma perspective. Porté par mes pas, eux fort "allumés", je me dirige jusqu'au MAI pour découvrir "Trajectoires" d'Elian Mata. De ce créateur, je me rappelle sa création précédente "Forêt" qui nous avait proposé une oeuvre simple mais fort évocatrice qui baignait dans la noirceur.

Nous sommes environ vingt-cinq personnes en attente pour entrer dans la salle. Et comme la description m'avait intrigué, j'ai posé la question, aurons nous droit à un siège ? La réponse s'est arrêté à un oui enrobé d'effluves énigmatiques. 

Je m'en voudrais de divulgacher, mais à mon entrée dans la salle, j'ai vécu une première. Je découvre l'espace scénique avec réparti tout autour des petites scènes surélevées avec dessus, un ou deux personnages. Disséminés dans tout l'espace, des chaises sur roulettes, ce qui nous permettra de pouvoir tourner sur nous même pour découvrir, ce que je découvrirai plus tard, à tour de rôle les différents tableaux vivants s'animer à tour de rôle. 

                          Crédit :David Wong et Vanessa Fortin tirée du site du MAI

Donc à notre arrivée en salle, il faut choisir sa place, la mienne sera devant cette femme assise. Tous les personnages sont immobiles et une fois les présentations d'usage faites, je suis en expectative, faisant tourner ma chaise à la recherche du moindre indice de prestation. Et puis une voix fort belle s'élève, juste devant moi par cette femme (Barbara Kaneratonni Diabo) qui dans une langue autochtone capte mon attention. Le titre de son texte (comme il était écrit sur la feuille que j'ai reçu à la sortie de la salle) était "Les mots avant tout (prière de remerciements)". Il s'en suit, guidé par ce personnage énigmatique enfoui sus son noir vêtement, l'éveil de ses personnages de leur "tableau" pour s'exprimer avec leurs gestes et/ou leurs paroles, ce duo-jumeau, cet adonis, cette reine polyglotte, cette femme, ces "soeurs siamoises par la robe" (Jontae Mccrory, Jacqueline van de Geer, Jérémie Brassard, Barbara Diabo, Gabrielle Surprenant Lacasse, Thomas Wilkinson Fullerton, Anne Flore de Rochambeau et Stevens Simeon). Malgré mon guide, je vérifie néanmoins tout autour (grâce à ma chaise sur roulettes) que rien ne m'échappe, comme le font d'autres spectateurs aussi !

Le tout se termine par un rassemblement des personnages et le dévoilement de cet être mystérieux. 

Je ressors fort satisfait de cette rencontre avec cette galerie de personnages. Autant la forme de la présentation que le contenu m'a permis de découvrir autrement (ce qui pour moi, spectateur habitué est fort satisfaisant) des univers enrobés de mystère riche avec une forme inédite pour moi ! 

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