dimanche 28 novembre 2021

Sur mes pas en danse: "Vega" une proposition qui a laissé libre mon imagination et mon interprétation tout au long !

C'est une soirée qui annonçait l'hiver à venir par sa blancheur sous mes pas lorsque je me dirige jusqu'au Théâtre rouge du Conservatoire. Voilà un lieu que je n'avais pas visité depuis longtemps et dont la coloration rouge me semblait plus vive en cette soirée si blanche l'extérieur. Et cette blancheur, je la retrouve aussi devant moi autant sur le plancher que sur les murs sans issue de cette scène, avec sur le plancher tout autour quelques vêtements et des "souliers". Le temps passe et une fois le moment venu, du devant du côté jardin, apparaissent à tour de rôle les quatre interprètes (Élise Bergeron, Rosie Contant, James Philipps et Marilyne St-Sauveur) différemment habillé.es. 

Pause

De cette dernière interprète, Marilyne St-Sauveur, je me souviens encore de notre première rencontre ! C'était durant le FTA en 2009. Je m'étais rendu au Monument National pour découvrir "Microclimats". Différentes prestations dans tout l'édifice, mais à mon entrée, j'ai droit à une performance "une interprète et un spectateur" proposée par Emmanuel Jouthe et cette femme, c'était Marilyne St-Sauveur. Une rencontre dans les marches de cet édifice qui encore en moi, je garde des traces !

Fin de la pause nostalgique

                                                           Tirée du site de Danse-Cité

Rapidement, nous sommes entraînés à leur suite dans une ronde sans fin (lire ici jusqu'à la fin de la présentation de l'oeuvre !). Le tout débute en parfaite harmonie, chacun.e à sa place et qui la conserve, celui à l'extérieur se déplaçant plus vite que celle proche de ce milieu. Et la suite, pour moi, est une illustration de nos rythmes de vie. Toujours en mouvements, jamais le temps s'arrêter, de prendre le temps de se rencontrer. Chaque tour comme une journée nous apporte une énergie pour la suivante. Chacun.e sur son orbite, ces personnages se modifient, modifient aussi leur trajectoire sans jamais se rencontrer mais toujours en interaction. Ils semblent volontairement ou involontairement "photosensibles" aux variations de cet immense cercle lumineux (animé par Paul Chambers) au dessus d'eux, mais aussi "audio-sensibles" à cette musique (d'Antoine Berthiaume) aux variations souvent subtiles. Le passage du temps laisse des traces et transforme aussi, comme je le découvre tout au long de leurs rotations. Durant ces déplacements les rencontres sont absentes, mais les interactions humaines, même subtiles influencent de façon évidente le parcours, je peux en témoigner !

De ce système solaire, celui de Vega et de ce qui gravite autour dans l'imaginaire du chorégraphe (Emmanuel Jouthe), moi dans sa proposition, j'y ai trouvé toute la place pour y faire mon histoire et qui sait si une prochaine fois, cette histoire ne sera pas différente, plus proche de l'intention du chorégraphe telle qu'ils nous l'indiquait dans la discussion d'après représentation.

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