Très bonne et très belle semaine culturelle pour moi avec deux propositions opposées, mais tout autant marquantes ! Je reviendrai plus tard sur la première avec le BJM présentée par Danse Danse. Pour le moment, c'est sur cette proposition interdisciplinaire présentée au MAI que je veux écrire.
Dans un hall d'entrée riche de ses spectateurs, je prends ma place dans la file pour entrer. Avec moi, il y a plusieurs personnes connues du monde de la danse, spectateurs et gens du milieu, signe de bons moments à venir ? Lorsque les portes s'ouvrent, nous pourrons place sur un des sièges tout autour de l'espace scénique et comme je les aime, en première rangée (sauf quelques uns !). Nous étions avertis à notre arrivée au MAI, il serait possible que durant la performance, que nous soyons victimes d'un coup de "fouet" du capuchon de cuir d'un.e des interprètes qui ne peuvent rien voir durant toute la prestation. Vivre "dans le risque" à la première rangée, cela me stimule !!!
Donc de ma place, juste devant la console, je vous rassure, je pourrai découvrir ce qui suivra sans coup reçu ! Mais je serai "frappé" par la proposition et voici pourquoi.
Fournie par le MAINous apparait au milieu de l'espace scénique, deux "personnes" (Daria Mikhaylyuk et Ralph Escamillan), cagoules de cuir sur la tête et vêtements beiges. Rien ne les distingue ! Ils sont immobiles, et coïncidence ou non, au moment où entre un.e retardataire, "Every Breath You Take" se fait entendre et eux se mettent en action. Sans se voir (étant sous leur cagoule), ils entreprennent des mouvements avec une synchronisation toute aussi parfaite que fascinante ! Comme un vieux couple qui se connait depuis si longtemps. Et de cette première impression, il s'en suit "mon histoire", celle de différents épisodes de la vie d'un couple. De cette harmonie première qui se transforme dans un après fort différent. Cet après durant lequel, des pans de vie de l'un et de l'autre se passe dans l'ombre.
Pause
Voilà un aspect "très" fort selon moi de cette proposition, soit l'utilisation de l'éclairage. Rarement, l'éclairage m'a autant frappé. Parce que, voyez-vous, il arrivait souvent que les personnages soient en bordure des éclairages, sinon tout à côté. Reflétant de façon fort brillante , selon moi, cette perspective que nous avons sur les gens qui nous sont proches.
Fin de la pause.
Donc de cette histoire de couple, nous aurons droit à des épisodes "de séparation" durant lesquels nous en verrons qu'un.e pendant que l'autre rode tout autour ! Il y aura aussi cette "mise à nu.e" qui ne résout pas les embûches à franchir et l'absurdité apparente de cette relation. Ces capuchons de cuir, comme l'indique de façon fort approprié le texte de présentation, "Leur fabrication évoque également la dualité du cuir en tant que matériel à la fois souple et rigide." Et ces capuchons tout déployés dans la finale nous amène devant deux personnes qui persistent, persistent et persistent encore, parce que cela semble la seule alternative pour aller de l'avant. Ces moments forts exigeants pour les interprètes, durant lesquels iels projettent "sans fin" leur capuchon brisent mes et je suppose aussi nos résistances !
Jusqu'à la fin, j'ai été captivé et mes applaudissements, comme ceux dans la salle, ont été fort chaleureux et bien mérités.
Et le tout terminé, trop curieux, je me tourne vers l'arrière et je m'adresse aux gens de la console pour poser mes questions sur l'éclairage. Je suis dirigé vers cette femme à la droite qui m'explique comment elle a procèdé pour les éclairages. Mieux, elle m'invite à la rejoindre à l'arrière pour mieux me montrer comment elle a procédé pour les éclairages tout au long de la prestation. Sans tout résumer, je peux vous dire qu'elle doit être fort attentive tout au long pour produire les effets demandés. Le spectateur que je suis est comblé !
Je reviens à la maison fort satisfait de cette rencontre et me disant qu'elle mériterait d'être vue par le plus grand nombre.
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