La soirée a débuté de façon normale dans l'autobus avec pour destination, le Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts. À la sortie du bus, question d'un couple à moi pour trouver la station de métro (because les travaux sur Pie-IX). Il en reste que la question s'est transformée en une courte discussion et le constat qui en suivi, soit que nous nous dirigeons au même endroit, soit une représentation de "Vanishing Mélodies" de la compagnie BJM. Une petite différence cependant, sur la motivation à nous y rendre ! Eux irons, principalement "attirés" par la musique et les chansons de Patrick Watson et moi, je vous laisse deviner !
À mon arrivée à l'intérieur de la Place des Arts, cela me frappe, il y a du monde, beaucoup de monde qui font la file, non, les files pour montrer d'abord leur passeport vaccinal et ensuite leur billet. Abstraction des masques, c'est comme un retour à la normale ! Et c'est, pour moi, une grosse bouffée d'oxygène, mais jamais autant pour Pierre Des Marais de Danse Danse et de la directrice artistique de BJM, comme je le constate, lors de leurs mots d'avant représentation.
Et puis, place à la représentation et la rencontre avec cette femme (Brigitte Saint-Aubin) qui se fait annoncer qu'elle perdra peu à peu un peu, d'abord et ensuite, un peu plus d'elle même (lire ici sa mémoire) !
Photos par Sasha Onyshchenko tirée du site de Danse DanseEt son cheminement nous est montré dans une suite de tableau durant lesquels les en groupe, en solo et en duo, les interprètes (Gustavo Barros, Yosmell Calderon, Diana Cedeno, Jeremy Coachman, Astrid Dangeard, Hannah Kate Galbraith, Shanna Irwin, Ausia Jones, Austin Lichty, Marcel Mejia, Andrew Mikhaiel, Benjamin Mitchell, Sophia Shaw, Eden Solomon) investissent la scène pour que nous ne les oublions pas ! Portés par les différentes chansons de Patrick Watson, les gestes portent fort jusqu'à moi, en première rangée (!) et tout au fond aussi, j'en suis convaincu !
Comme l'a indiqué Eric Jean dans la rencontre avec les artistes d'après représentation, tout le travail des derniers mois (soit une douzaine de mois) a été, entre autre, de fondre les arts (la chanson, le théâtre et la danse). Pour cela, je peux dire, comme bien d'autres, mission accomplie ! La haute qualité des interprètes est évidente, mais, iels ont intégré une présence scénique théâtrale. Un duo a même provoqué des applaudissements par bon nombre de spectateurs, une fois terminé ! J'ai encore en tête la scène finale durant laquelle, je vois s'approcher là juste devant moi, la comédienne et devant elle une des interprètes (Diana Cedeno) qui sans avoir à rien dire, ni rien faire, nous transmet tellement intensément par son expression faciale, le désespoir immense qui l'envahie !
Après avoir amené sur scène l'univers de Leonard Cohen avec "Dance Me", il y a quelques années (2017), la compagnie BJM, le dramaturge Eric Jean et les chorégraphes Anne Plamondon et Juliano Nunes ont su, cette fois, créer une oeuvre plus organique qui nous rejoint dans nos trippes. Et pour cela merci !
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