Comme pour l'an dernier, le Festival International du Film sur l'Art, nous proposait "sa nuit" de danse, sa deuxième, au Théâtre Outremont et comme pour l'an dernier, j'ai accepté leur invitation. Comme l'indiquait le programme, c'est une trentaine d'oeuvres qui nous serons proposés pour une durée de plus de six heures (plus de 400 minutes). Et comme mon objectif était de "parcourir" toute la nuit et que le métro se met en pause vers minuit, mes pas se sont faits motorisés jusqu'aux abords du théâtre. Et là, les choses se sont compliquées, parce que voyez-vous, le stationnement dans les rues tout autour est limité à deux heures jusqu'à 22h00, sauf aux propriétaires de vignettes. Il reste les places avec parcomètre, mais encore faut-il en trouver une, un jeudi en fin d'après-midi, sur la rue Bernard. Mais les dieux de la danse sont de mon côté et ne voilà tu pas qu'une place dans un petit stationnement se libère, là juste devant moi. Et une fois le parcomètre bien nourri, je peux me rendre la tête tout en paix jusqu'aux portes du Théâtre quelques minutes (lire ici une quinzaine) avant le début prévu de la soirée ou de la nuit !!!!
Affiche de la soirée tirée du site du FestivalÀ mon arrivée, tout est assez calme et c'est assez facilement que je trouve ma place de choix. Peu à peu, la salle se gorge de monde. Autour de moi, arrive des gens du milieu de la danse, avec qui je discute avec grand plaisir. Ma prédiction du matin (facile à faire vous me direz !) se concrétise, soit que je devrais rencontrer plein de monde que je connais.
Un peu passé 18h00, arrive le moment où s'éteignent les lumières et vient s'adresser à nous, sans présentation, une femme qui le fait dans une langue que je ne comprends pas. J'en déduis éventuellement que c'est de l'ukrainien par ce mot, elle l'utilise. Elle poursuivra en français et reprendra ses mots en anglais pour conclure son propos à propos sur la guerre dans ce (ou son) pays et des horreurs qui l'accompagnent. Elle est accompagnée par une jeune cinéaste (Anna Semenova) qui nous présentera, juste après, son film, sur le l'accueil en Pologne de jeunes danseuses ukrainiennes qui ont fuit la guerre et qui pratiquent leur art pour présenter une oeuvre. Il s'en suit ce film, "Fragments of Resilience" et tout au long, nous pouvons découvrir les témoignages et les mouvements des différentes personnes impliquées. Une oeuvre qui fait du bien à ces jeunes et à nous aussi.
Il s'en suit, le début plus formel de la soirée avec celle qui en dirigera le déroulement, Bénédicte Décary qui annonce une soirée en cinq blocs de courts métrages d'une durée de trois minutes à une trentaine. Soyez rassuré.es, je ne vais pas revenir sur chacun d'eux dont un bon nombre sont réalisés par des gens d'ici. Voici donc quelques mots sur certains d'entre eux.
De ce premier "Herbarium" d'Iwona Pasinska (Pologne) qui débutait fort bien ce premier bloc comme un début de printemps tant attendu, jusqu'au dernier pour moi dans le cinquième bloc, mais pas pour les quelques vrais tenaces, que je verrai quelques minutes avant minuit "Rita Letendre. Lignes de force" de Soraïda Caron et Benoit Ouellet, le plaisir de l'amateur de danse et de mouvements que je suis a été fort satisfait. Tout au long de ces quelques six heures, de belles découvertes dont je vous partage mon palmarès dans le désordre de la soirée.
Ouf pour "Covivide" de Louis-Martin Charest avec Geneviève Boulet qui nous présente cette femme qui "explore l'absurdité de cette situation dans un jeu entre réalité et fiction". Des mouvements et des expressions faciales de Geneviève Boulet !!!
Les cinq "Solos Prêts-à-porter" d'Éliot Laprise et Karine Ledoyen qui pendant trois minutes chaque fois, nous présentaient les mouvements de Louise Bédard, Stacey Désilier (avec une brillante illustration d'un espace vert qui diminue pour devenir peau de chagrin), James Viveiros, Mecdy Jean-Pierre et enfin Jessica Serli. Pour cette dernière proposition, j'en avais vu les deux versions précédentes sur le parvis et l'escalier de côté d'une église et j'ai retrouvé avec autant de plaisir, en concentré, l'essence végétale de sa proposition.
Impossible de ne pas être impressionné et captivé par "Luce", ce personnage, "créature extraterrestre mystérieuse, mi-humain, mi-poisson" que nous incarne Valeria Galluccio. Une première et prometteuse proposition sur grand écran de cette interprète dont j'apprécie les performances dans les oeuvres de Marie Chouinard depuis quelques années.
Reouf (!) pour la version grand-écran de "La goddam voie lactée" de Jérémie Battaglia qui revisite sur grand écran et à l'extérieur la création de Mélanie Demers. Ces femmes prennent position et s'affirment tout en se déplaçant, entre autre, sur des bancs de sable (voulu ou pas, un des moments est visuellement fort pour moi semble montrer une partie intime des femmes !).
Retour sur grand écran pour Frédérick Gravel avec Jean-Christophe Yacono qui nous propose les mouvements de duo dans un lieu que je pense connaître avec son accompagnement musical ! Une première partie d'une oeuvre plus importante bien décrite de la façon suivante: "Une micro-fiction, un jeu de présence — absence". Les autres parties sont à venir prochainement, soyez en averti.es !
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