vendredi 24 mars 2023

Sur mes pas vers le philosophique "Mountains are Mountains" de Dana Gingras !

 Pour cette première visite, fin mars (!), cette année à L'Agora de la danse (faute de disponibilité et non pas d'intérêt !), je m'en allais découvrir "Mountains are Mountains", la plus récente proposition de Dana Gingras. De cette chorégraphe, je me souviens de mes précédentes rencontres avec ses propositions sur une grande scène (Place des Arts) et avec un grand nombre d'interprètes. Cette fois, il n'y aura que quatre interprètes (Louise Michel Jackson, Josh Martin, Justin de Luna et Robert Abubo) ainsi qu'un musicien (Jim White) dans un espace scénique plus intimiste ( l'Espace bleu) du Wilder et je suis bien curieux d'en découvrir le résultat.

Et en cette soirée de première, je ne suis pas le seul à attendre pour prendre place dans la salle. Je découvre près de moi, un groupe de jeunes élèves du secondaire et leurs accompagnateurs.

Pause

C'était la deuxième fois cette semaine qu'à une proposition danse, un groupe de jeunes prenait place dans la salle, la première était pour ma soirée chez Danse Danse. Yeah !!!

Fin de la pause

La porte du lieu s'ouvre, les gens entrent. Moi, une fois assis, de mon siège, je découvre devant moi dans l'espace scénique, une petite scène au milieu (symbole de la montagne ?), un écran blanc à l'arrière, une batterie à la droite, ainsi que deux personnes assises immobiles.  C'est avec une salle bien remplie que débute la représentation. Ici débuter à un sens très large parce que de longs moments se passent sans que rien ne bouge, sinon une guêpe (information que j'apprendrai plus tard lors de la discussion d'après représentation) sur fond de nuage blanc qui passe sur cet écran et qui résonne fort dans mes oreilles. 

Et après une certaine attente, moi en mode observation, je commence à voir de légers mouvements de ces deux hommes assis (Josh Martin et Robert Abubo) et leurs déplacements semblent moduler ou être modulés par les sons qui proviennent de la batterie. Et puis de ces mouvements émergent les déplacements aléatoires (?) de ces deux êtres qui interagissent de façon intermittente, soutenus par les ondes musicales de cette batterie. Tout cela, avec en arrière scène les projections de montagnes et cette guêpe qui se fait insistante, mais pas perturbante. Moi, de mon siège, je reste captivé, même si le sens de ce que je vois m'échappe. Et puis arrive le moment où ils nous quittent.

                               Crédit Yannick Grandmont tirée du site de l'Agora de la Danse

Après un court moment, arrivent deux autres "êtres" (Louise Michel Jackson et Justin de Luna), vêtus d'un habit une pièce et de lunettes opaques (pour nous !). Sur fond plus cosmique, ils interagiront de façon intrigante ! Et interagissent-ils vraiment ou leurs rencontres sont fortuites ! Cette question me taraude, mais elle ne m'empêche pas de rester attentif. Dans la description que j'ai lu après, je prends bien la mesure de ce qu'elle m'aurait apporté comme information, "Cette pièce nous transporte dans une dimension métaphysique où les interprètes sillonnent la montagne à la recherche de l’avenir.". 

Il en reste que ce que nous propose Dana Gingras a tout d'une réflexion philosophique sur la relation à l'autre avec la tension, de toute nature, qui peut l'accompagner. Que ce soit l'un envers l'autre dans la première partie ou les deux face au futur, le chemin pour aller au devant peut s'avérer une ascension de montagne avec les défis que l'on peut rencontrer pour y arriver !

Une fois les applaudissements faits, la discussion, pour le spectateur curieux que je suis, m'a apporté d'intéressantes informations. D'abord le contexte de création qui s'est fait pendant la pandémie ( il y a plus de trois ans donc !!!) qui lui a demandé de communiquer par courriels avec ses collaborateurs et collaboratrices. Aussi, j'apprends que travail de préparation des duo s'est fait d'abord dans l'espace public extérieur. Ce qui me fait prendre conscience d'une impression de tension et immobilité / rupture que j'ai ressenti tout au long sans vraiment en prendre conscience !

Au final, une oeuvre pas facile d'accès, mais néanmoins intéressante. Je serais bien curieux de connaître les impressions de ces jeunes pour qui cette proposition chorégraphique était la première (info venant du prof qui les accompagnait !)

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