Ma semaine culturelle n'avait qu'une petite soirée libre, mais dès que j'ai vu "apparaître" cette proposition du MAI, cette soirée libre s'est transformée en une sortie qui fût, je peux le dire tout de suite, fort intense et touchante. Ainsi donc, je découvrirai "À perte de vue" de Lucie Grégoire (en collaboration avec les interprètes), avec Marie-Hélène Bellavance, Isabelle Poirier et Georges-Nicolas Tremblay. Je n'en étais pas à une première rencontre avec cette équipe, parce qu'il y a plus d'un an (en juin 2022), au Parc Laurier, j'avais assisté à leur déambulatoire "Vers l'autre" dont je garde de très bons souvenirs et cette phrase, "je vous indique ma réflexion du moment, "aller jusqu'au bout, coûte que coûte, ensemble !"" La sensibilité du propos chorégraphique de Lucie Grégoire depuis de nombreuses années me rejoint "au coeur" ! Voilà donc pourquoi, j'étais fort heureux de prendre place sur "mon" siège en première range en cette soirée de première pour découvrir leur nouvel opus !
Crédit Angelo Barsetti tirée du site du MAI
Une fois tous les sièges occupés, la lumière s'éteint et je passe en mode attente. Et puis émerge de cette noirceur deux corps tout en noir étendus par terre. De leur rencontre, en résulte d'abord une brisure et une perte. Rapidement, il en résulte le parcours "déterminé" vers le soleil. De ce qui suit, je reste captif et captivé jusqu'à la fin de son affirmation !
Il s'en suit la deuxième partie de l'œuvre, qui est fort bien décrite dans le programme de la soirée, "Corps à corps, âme à âme, les deux danseuses (Marie-Hélène Bellavance et Isabelle Poirier) se font face, se dédoublent, s’appuient l’une sur l’autre, se relancent et s’imitent dans l’élaboration et l’exécution de mouvements puis d’une danse". Et cette rencontre, en moi, fait émerger des sentiments intenses qui me touchent fortement ! Et puis il y a aussi ces moments où leurs regards "rayonnent" vers moi et qui pénètrent jusqu'à dans mon cœur, ouf !!!
Il y a dans cette façon de créer par Lucie Grégoire et ces trois interprètes, une humanité rayonnante d'espoir malgré les embûches, une perspective que j'apprécie particulièrement. Et de cette lumière qui émerge, il y a, malgré la "noirceur menaçante", tout ce qu'il faut pour espérer "À perte de vue" !
La magie de cette rencontre m'a accompagné tout au long de mon retour à la maison. En espérant que cette œuvre soit reprise de nombreuses autres fois!
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