samedi 29 juillet 2017

Sur mes pas de spectateur: "Première fois" version Les Intimistes fort bien réussie

Après le chapitre cinq des Intimistes que j'avais beaucoup apprécié, je suis retourné découvrir le sixième chapitre qui a pour titre "Première fois". Chapitres q'elles nous proposent à toutes les fins de mois (sauf le prochain, août, because vacances). Un collectif féminin dont les membres écrivent fort bien et présentent avec tout autant de talent et une simplicité efficace. Pour ce chapitre, nous avons eu droit par ordre d'apparition aux textes de Sara Sue Vallée, Patricia Rivas, Sandrine Quynh, Audrey Lavigne, Sarah Keita, Tania Arana et Laurence A. Perrault. Pour ceux et celles qui sont quelque peu curieux, les soirées se déroulent dans un belle petite salle du boulevard St-Laurent (le Sporting Club), avec une petite scène sur laquelle on retrouve un micro qui permet à celle qui y monte de nous lire son texte, Le public est donc tout proche, dans une atmosphère intime ou plutôt intimiste, pour apprécier les textes fortement colorés (de ma perspective) de confidences véridiques. Pour cette soirée, cette sensation, plus que pour ma "première fois" pour le chapitre cinq, je l'ai ressentie fortement, avec une finale tellement émouvante. Mais sur celle-ci, j'y reviendrai.

Quelques minutes après un rappel pour aller chercher sa consommation ou un aller-retour à la salle de bain, la "maître de cérémonie" (Sandrine Quynh), fait lever la main des spectateurs, assez nombreux, pour qui, leur présence à une présentation d'un chapitre est une première fois. Elle nous présente, ensuite, les premières présentatrices et le tout ira rondement jusqu'à la fin, nous comblant de leurs confidences "intimes et personnelles".

                                                       Tiré du site de "Les intimistes"

D'abord, Sara Sue Vallée, avec "Tatouée sur le coeur" nous ramène à l'époque de ses dix-huit ans à New York et de sa première vraie rencontre amoureuse ou son premier coup de foudre sur le quai du métro. Elle à 18 et lui à 33 ans et il a plein de tatoos, la rencontre avec cet homme, nous permet de découvrir les yeux "tellement expressifs", d'abord, de cette femme, "nunuche en action", selon ses propres dires, et de sa maturité, ensuite, vraiment pas du tout nunuche. La soirée débute très bien.

Suit Patricia Rivas que j'avais déjà beaucoup apprécié au Fringe avec "J'suis jamais malade en été d'habitude" (oeuvre qui devrait ou plutôt devra, point de vue de spectateur, être représentée). Avec "Ma moustache de lait", elle nous ramène à sa première année à l'école, dans la classe de madame Claudette. Elle nous présente comment une petite fille doit, pour la première fois, laisser de côté les cheveux blonds et les yeux bleux pour, la princesse en elle, vieillir un peu et assumer ses cheveux bruns.

Sandrine Quynh nous propose son premier vol à l'étalage avec "L'Inno". Elle a quinze ans et elle ne maîtrise pas les techniques de base et surtout ses réactions physionomiques pour ce genre d'exercice. Il ne vous reste qu'à imaginer ce qui s'en suit. Ce que vous pourrez réussir en partie, pour le reste, plus surprenant, il vous restera inconnu puisque c'est un des avantages à avoir assister à cette soirée. Espiègle, sourire en coin, elle ne nous dira pas si ce fût le seul, gardant une zone d'ombre.

Audrey Lavigne avec "Dall'Italia con amore" nous raconte le séjour au pays de sa première belle-mère, Claudia. Elle est italienne, vous l'aurez deviné par le titre. Entre cette belle-mère de là-bas qui surmonte sa peur des avions pour venir ici et de cette jeune femme d'ici, "full préparée" et gonflée de bonnes intentions pour faire bonne impression, les épisodes du séjour se passent souvent en eau trouble et quelques vagues verbales. Malgré tout, le tout se termine avec une grande affection pour cet homme que les deux femmes se partagent,maintenant, à distance et que l'auteure fait très bien ressentir.

Sarah Keita et "Terre inconnue" nous entraîne à sa suite pour son premier voyage d'échange d'étudiant pour apprendre l'anglais. Pour ce séjour, c'est à St-John, Terre-Neuve qu'elle participe à une rencontre qu'elle qualifie des "Nations-Unis de la puberté". Avec ses quatorze ans et un corps en grande ébullition, elle a hésité à partir, la conquète masculine, ici est encore en vue et la flamme pas encore déclarée. La grande question, qu'en sera-t-il au retour ? Ce ne sera pas moi qui y répondra, parce que la réponse est la sienne.

Tania Arana (appuyée par Patricia Rivas) nous amène en voyage en Colombie rendre visite à son père, dans "Tombé du ciel". Quand pendant le séjour, "l'air passe mal" jusqu'à ses poumons, impossible d'éviter le rendez-vous médical. Mais cette consultation avec ce médecin "spécial", a plutôt des allures de séance de sorcellerie avec cette phrase répétée, "laisse toi tomber sur le sol, si tu en sens le besoin". Mais quel est donc ce "mal", que les incantations de ce doc ne peut guérir, sinon une coqueluche plus que naturelle. C'est sûrement l'histoire, fort bien présentée, la plus exotique et la plus comique de la soirée.

Enfin, Laurence A. Perrault avec "Le parté" nous entraîne dans une histoire qui met en scène des jeunes filles pétillantes se préparant à personnifier les Spice Girls pour un spectacle scolaire. Arrivera entretemps, une invitation pour une soirée "de grands" qui dans un mélange de vodka et d'innocence, transforme le conte de fée en cauchemar. Ce party durant lequel une première fois s'est produite et qui a transformé une vie, celle qui nous la raconte. Une histoire qui me touche droit au coeur et sûrement, le texte le plus percutant de la soirée.

Encore quelque peu sous le choc, j'écoute les "premiers gros mensonges" du public. De courtes phrases bien choisies dont une mérite ma "médaille d'or", "Je t'aime".

Au final, une soirée qui permet de découvrir des jeunes femmes qui présentent des épisodes de leur vie qui nous font passer du rire à l'émotion dans une atmosphère toute "intimiste" qui suinte la sincérité. Une soirée pour laquelle aucun compte-rendu pourra rendre justice. Ces épisodes, réalité ou fiction, me demanderez vous ? Pour moi, la réponse est futile, parce que de ces femmes, je suis prêt à tout prendre. Et j'y reviendrai, fin septembre pour le prochain chapitre.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire