Bon, je sais, le printemps se fait encore hésitant, timide même, mais le calendrier lui tient le gouvernail, coûte que coûte. Il annonce la fin d'année universitaire et par conséquent, voici rendu le moment aux finissantes 2019 des profils en création et en interprétation du Département de danse de l'UQAM de nous présenter le résultat de leur travail et de leurs efforts des dernières années. Et pour moi, voici venu le moment de m'y rendre, ce que j'ai fait avec plaisir. Au programme de cette soirée, une "Comédie du corps" en deux temps avec d'abord"Sonntag" de Malina Fürhoff et ensuite "7 femmes en 2 temps ou 9 egos en noir ou blanc ou blood" d'Izabelle Pin. Deux œuvres qui m'ont permis de constater qu'il est encore possible de me surprendre, mais sur cela, j'y reviendrai !
Affiche de la soirée tirée du site du département de danse de l'UQAM.
Comme d'habitude, je suis là, à l'entrée de la salle, prêt à prendre place assez tôt. Bien placé pour observer que le hall d'entrée pour la première se remplit fort bien. Bien placé aussi, pour entendre les indications, dont une pause de quinze minutes entre les deux œuvres, de Catherine Tardif. Ce que je ferai avec attention avant de prendre place en première rangée juste à côté d'une des deux places "réservées", places annonciatrices de prestations toutes proches, ce qui me plait bien !
Ces places, cependant, resteront libres de toute activité tout au long de la présentation de "Sonntag" de Malina Fürhoff, avec Marianne Beaulieu, Flavie Gaudreau-Majeau, Camille Paquin, Catherine Pelletier-Voyer et Zoé-Claude St-Jean McManus. La présentation que j'ai pu lire dans le feuillet de la soirée présente bien ce que j'ai vu, "Dans un jeu de l'inconscient, Sonntag (note de ma part, Sonntag qui signifie dimanche, en allemand), fait miroiter les désirs et les nécessités du corps au quotidien."
À notre entrée en salle, nous pouvons découvrir à droite à l'avant de la scène, une table, trois chaises dont une est déjà occupée par une femme immobile. Sur la table, des tasses et au milieu, un filtre à café qui a depuis longtemps fait ce qu'il devait faire depuis longtemps avec les traces pour le démonter. En diagonale, vers l'arrière, on peut voir un sofa occupé sur lequel on retrouve deux autres femmes encore là immobiles.
Peu à peu, deux nouveaux personnages arrivent et les corps s'activent et se déplacent comme des automates. Ils arrivent que ces personnages mettent parfois en phase leurs mouvements, mais leurs différences font en sorte que ces femmes se crispent et explosent, riches en expressions. La suite présente les "climats" de vie fort variables, avec un tableau durant elles viennent vers nous, tout sourire. Le support musical, riche de son saxophone supporte bien ce que je découvre sur scène.
Dans cette vie qui a tout d'une "Comédie du corps", tous les épisodes de la vie quotidienne ne sont pas tous drôles, avec des femmes qui la jouent, se la jouent et nous la jouent fort bien. Il est fort utile de se faire remontrer que sous le vernis des apparences, ce que peut produire la différence en frustration et en exaspération.
Et une fois les applaudissements envolés, nous devrons quitter la salle pour attendre le début de "7 femmes en 2 temps ou 9 egos en noir ou blanc ou blood" interprété par Stéphanie Burke, Stéphanie Leclair, Jeanne Maugenest, Sarah Mugglebee, Manon Terres, Marie-Christine Paré et Camille Turcot-Riel.
"Blood", oui, oui et nous comprendrons pourquoi plus tard!!!! Juste avant de revenir dans la salle, nous voyons arriver tout lentement de l'étage plus haut par ce bel escalier, une femme richement vêtue. Elle terminera sa descente vers nous pendant que nous, nous reviendrons prendre place à notre siège. Et sur l'espace scénique et aussi sur le siège juste à côté de moi, se trouvent six autres femmes, immobiles tout aussi habillées chic et maquillées, comme si nous étions à une autre époque. Qui sont ces femmes et quel est leur destin ?
C'est que je découvrirai durant les tableaux qui suivent durant lesquels elles remplacent la grâce et la retenue de leurs gestes par des habits plus simples et des comportements qui me surprennent. Difficile de ne pas apprécier ce tableau durant lequel une d'entre elles s'attarde longuement à attacher ses souliers en le faisant et en le refaisant sous le regard exaspéré des autres et amusé du mien. La rupture du cours des événements est intelligemment amenée par la chorégraphe et talentueusement interprétée par les interprètes. Lorsqu'elle utilise ce procédé pour poursuivre après avoir mis en ligne dignement et solennellement ces femmes pour poursuivre de façon surprenante, je suis déjoué et je vis un deuil métaphorique, comme il est indiqué dans le feuillet de la soirée. Et, pour finir, je découvre, ébahi (oh oui !) la suite, "blood" haute en mouvements qui pour moi est une première.
Est-il possible de surprendre le spectateur que je suis ? La réponse en cette soirée avec ces finissantes du Département de Danse de l'UQAM a été oui et j'en été ravi. Au plaisir de vous revoir sur scène, chères finissantes, dans un proche avenir voir vos œuvres ou vos prochains pas sur scène.
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