lundi 29 avril 2019

Sur mes pas de spectateur en cette Journée internationale de la danse !

Mère Nature, elle aussi voulait la célébrer cette journée ! Par conséquent, c'est par un temps ensoleillé que mes pas m'ont amené à deux présentations publiques pour l'occasion.

Premier arrêt, après quelques détours, l'Agora centrale du Pavillon Judith Jasmin de l'UQAM pour découvrir "Boudoir et compagnie" de Lila Geneix, interprété par Anna Erbibou, Alice Marroquin Ethier et Danae Serinet Barrera. L'espace est libre, peu de gens déjà présents, mais une console et un haut-parleur indiquent bien que je suis au bon endroit. Je prend place et une fois assis, arrivent la chorégraphe et ses interprètes. Elles établissent leurs repères et moi, fort attentif, je trouve la bonne place pendant qu'à côté, les gens passent, portés par leur occupation. Je suis rejoint par d'autres et nous nous mettons en mode attente.



Le moment venu, nous avons droit aux présentations d'usage d'Alain Bolduc (du Département de danse) et d'extraits du texte fort beau et inspiré de Louise Lecavalier composé pour cette journée. Et juste après "Boudoir et compagnie" débute avec l'arrivée de ces trois femmes, toutes majestueuses de leurs gestes et qui prennent la pose, sur la balustrade, à distance les unes des autres. Elles commence à s'exprimer "muettement" au son d'une musique classique et se rapprochent pour finir toutes ensemble, avec un "pause" sur l'image, soit un tableau des "grâces du siècle dernier en ré majeur" !

Et de leur piédestal, elles viennent vers nous, jusqu'à nous, jusqu'à moi aussi ! Je serai donc invité, avec d'autres, à participer en mouvements à cette oeuvre par une de ces femmes (Anna, tout sourire). D'abord surpris, déstabilisé, je peine à suivre les indications pourtant fort précises de ma guide. Moi, qui pourtant juste un moment avant, trouvait qu'il y avait trop peu de spectateurs, tout à coup, il y en avait beaucoup, témoins de mes gestes incertains et malhabiles. Mais peu à peu, je prends le contrôle de mon corps et de mes gestes pour arriver à suivre approximativement le cours des mouvements des autres ! 

Et puis, ces femmes nous ramènent à nos sièges et retournent en haut dans leur boudoir, "leur petit salon intime" pour dans leur intimité, nous montrer que derrière la prestance des gestes, elles peuvent aussi être entraînées dans la décadence de leur nature intime. Comme quoi, elles et moi, nous ne sommes pas parfaits !

Une oeuvre en trois temps, fort appropriée pour cette journée, en nous incluant dans la danse, qui a fort bien mérité les applaudissements qui ont suivis. De ces jeunes femmes qui l'an prochain, compléteront leurs études (Bac. en danse), l'avenir semble prometteur et moi, promis, je serai là, très intéressé, pour en découvrir les prochains pas en interprétation ou en création. 

Je me remets en marche pour me diriger jusqu'à la Place des Festivals pour assister à "JoBlo" avec les 330 élèves de l'école Lanaudière (sur le Plateau Mont-Royal). Projet fort beau porté par ma gang de Tangente et mis en mouvements par Philippe Meunier et Ian Yaworski, accompagnés par des diplômé.es de l'École de Danse Contemporaine de Montréal. Sans oublier les profs de cette école, fort présents et alertes (je peux en témoigner), durant la préparation, avant, et le moment de prestation.

"J'aurais voulu être un danseur et faire la Place des festivals", voici ce que ne pourront pas chanter ces 300 élèves de l'École Lanaudière. Et c'est sous un beau soleil et devant un public fort nombreux que ces élèves nous ont présenté leur création qui a touché ma fibre de spectateur et de grand-père. Une dizaine de minutes durant laquelle, ils nous proposent des tableaux riches en symboles et mouvements. Tout autour, la foule nombreuse écoute, regarde et aussi, capte ses moments. Certains le font par leurs "bidules" intelligents, d'autres, comme moi, seulement par leurs sens et leurs émotions. Un moment trop court, mais fort riche et porteur d'espoir. Et c'est sur cet espoir, que je quitte cet endroit, plus léger, heureux.

De ces deux moments, je peux conclure que la danse et la jeunesse sont deux éléments essentiels pour espérer en des jours meilleurs. Le soleil tout en haut dans cette journée (probablement la seule, où il sera présent) semble m'appuyer !



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