Mère Nature établit son agenda météorologique, sans discussions, et nous devons nous y ajuster. Mes pas devaient m'amener sur l'Esplanade de la Place des Arts le samedi, mais les nuages fort chargés de pluie ont annulé les performances de cette journée. Fort heureusement, une éclaircie dans mon agenda et aussi dans les nuages m'ont permis de m'y rendre pour presque deux heures en ce dimanche.
Au programme, "Habiter sa mémoire", de Caroline Laurin-Beaucage, présenté par Danse Danse que j'ai eu la chance d'apprécier, deux fois plutôt qu'une, mais cette fois incarné pour cette occasion par huit interprètes (Carole Prieur, Brianna Lombardo, Angélique Willkie, Ariane Levasseur, Susanna Haight, Marie-Reine Kabasha, Claudine Hébert and Marine Rixhon). Chacune pendant une heure prenne place dans le cube et habite leur mémoire pour nous la présenter en gestes.
Tirée du site de Danse DanseÀ mon arrivée, Susanna Haight complète sa prestation, tandis que moi je trouve une belle place assise, juste devant, une place comme je les aime ! Nous ne sommes pas nombreux en ce début d'après-midi quelque peu frisquet, mais les gens déjà présents sont fort attentifs. Caroline Laurin-Beaucage est là tout près. Pour ceux et celles, mais évidemment pas moi qui ont un téléphone intelligent, il est possible d'accéder "à une archive vocale où diverses impressions, réflexions et souvenirs rassemblés par les interprètes viennent compléter la performance vivante."
(Note à moi-même: un jour, il faudra faire le pas et en acquérir un mon cher dinosaure!).
Il en reste qu'il y a un dieu bienveillant, même pour les dinosaures comme moi. Et cette bienveillance m'est proposée par Caroline qui m'offre son téléphone (désinfecté !). Offre acceptée avec gratitude pour la prochaine proposition, celle de Brianna Lombardo. Pendant qu'autour de moi, les gens vont et viennent, Susanna quitte au son des applaudissements suite à ses confidences chorégraphiques. Et puis arrive Brianna Lombardo, elle aussi, tout de rouge vêtue, qui prend place dans le cube. Et pendant qu'elle se met en mouvement, moi, j'écoute ses confidences qui nous informe de son début de processus dans le Parc Baldwin. Je suis surpris, mais peut-être ne devrais-je pas l'être, les gestes devant moi, concordent souvent avec le propos que j'entend et que je réentend une deuxième fois ! Il y a vraiment une plus value à cet ajout vocal !
Je dois le concéder, cette interprète est une de mes préférées. La portée de ses gestes et de ses mouvements me rejoint et me touche et cette fois ne fait pas exception. Pendant une heure, je la suis, même si parfois mon attention est détourné, because place extérieure et ses activités tout autour.
Et puis se termine sa prestation dans le cube et après les applaudissements, elle laisse sa place à Marine Rixhon qui prendra possession du lieu et de mon attention pour les trente minutes suivantes. De cette interprète, je reconnais les mouvements qui la caractérisent. Un élément de sa prestation me frappe, celui de l'utilisation de ses cheveux. Ses cheveux qui voilent et qui dévoilent son visage.
Mais le temps passe et moi je dois, avec regret, quitter ! Sur cette esplanade, avec un public toujours attentif, se poursuivra les prestations jusqu'à la fin de l'après-midi. Ça sera aussi pour moi la fin de la saison extérieure qui se termine donc sur le bon pied !
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