En cette dernière semaine d'octobre, mes pas me ramènent au Wilder. Cette fois, c'est vers le deuxième étage que mes pas me dirigent jusqu'à l'Espace orange pour découvrir "Morphs" de Lina Cruz. Peut-être que ma mémoire me joue des tours, mais ça sera une première fois avec une oeuvre de cette chorégraphe qui pourtant nous propose depuis plusieurs années ses chorégraphies.
Pour cette première fois donc, je suis assis, première rangée, pour rencontrer ces êtres mystérieux que la chorégraphe nomme les morphs, ouvriers de Morphée, le dieu du sommeil ! Cette rencontre, je la ferai seul, comme un grand garçon, avec personne à côté de moi pour" me rassurer", puisque la jauge est réduite, un siège sur deux étant occupé !
Photo par Vanessa Fortin tirée du site de l'Agora de la danseUne fois les lumières devenues toutes éteintes, trois d'entre eux (Elinor Fueter, Geneviève Robitaille et Antoine Turmine) nous apparaîtront, sortant de leurs cocons tout à l'arrière de la scène. Ces êtres se préparent, fragment de verre/miroir à la main et moi ce qui me frappe en entrée de jeu, c'est leur regard, mystérieux et invitant ! Peu à peu, iels avec leurs gestes et leurs déplacements prennent possession de la scène et de mon attention.
Après ces premiers moments, ils seront rejoints par trois autres personnages (Abe Minjheer, Alexandra Saint-Pierre et Philippe Noireaut) qui pour ce qui suivra, m'entraîneront dans un monde onirique dans lequel, ils se déplacent de façon fort particulière. Difficile de bien décrire ce que je vois et comme après avoir rêvé, il n'en reste que des volutes de souvenir. Devant moi, ce sont des créatures qui se transforment et évoluent, me gardant captif de ce qu'elles me présentent. Ces morphs apparaissent, disparaissent, s'enferment, se libèrent, se transforment et aussi lancent et récupèrent des pièces de monnaies (des pièces de 25 cents que j'ai pu apprendre après la représentation, gracieuseté d'une des membres de l'équipe de l'Agora !), tout cela avec des gestes avec une touche animale (comme la chorégraphe l'indiquait dans le texte dans le Devoir, signé par Léa Villalba.).
Les commentaires de certains spectateurs entendus à la fin de la représentation sont fort éloquents. "Particulier" dira le spectateur à ma gauche et "Que cela fait du bien" dira cette spectatrice derrière moi. Peu importe qui que nous soyons, voilà une proposition qui nous entraîne hors des sentiers battus pour découvrir des êtres tout droit sortis d'un imaginaire fort fertile !
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