vendredi 4 mars 2022

Sur mes pas en danse: Revoir (et autrement) "Se dissoudre" de Catherine Gaudet

La première fois que j'avais vu, là devant moi, "Se dissoudre" de Catherine Gaudet avec Marie Philippe Santerre, c'était en mai dernier (2021). Je me souviens encore de la forte impression de cette œuvre et de la prestation de Marie-Philippe ! (Pour lire mes impressions, voici le lien, http://surlespasduspectateur.blogspot.com/2021/05/sur-mes-pas-reels-en-danse-je-te-se.html ).

Puisque les gens de l'Agora de la danse nous proposaient une autre occasion de la revoir, je n'ai pas pu résister ! J'étais donc encore une fois en première rangée avec quelqu'un juste à côté de moi en attente du début. Encore une fois, je dois me réhabituer à cette proximité, mais je m'y adapte sans trop de difficulté, soyez rassurés !

                                                   Tirée du site de l'Agora de la danse

Les lumières s'éteignent et c'est d'abord le souffle et le corps ensuite produisant encore une fois tous leurs effets en moi. Et par la suite, elle investit le lieu de par ses gestes qui ont tout de la persistance apprivoisée qui me garde captif. Arrivera le moment où elle me fixe (impression ou réalité, aucune importance pour moi, l'effet fonctionne fortement). Tout au long, je ressens une impression, la discussion d'après représentation le cristallisera (tout l'inverse de se dissoudre !) et me la nommera. Je ressens donc une impression d'une menace ambiante que ressent et transmet cette femme. La trame sonore et musicale d'Antoine Berthiaume, d'abord discrète et ensuite plus présente, enrobe fort bien la proposition et l'amplifie. 

Et le tout se termine de façon fort spectaculaire et tellement bien réussie, qui a tout de la dissolution, selon moi !

Comme je le mentionnais précédemment, il y avait une discussion d'après représentation animée par Karla Étienne avec la chorégraphe et l'interprète. Et cette discussion a été fort riche en informations. J'y apprends comment les deux se sont rencontrés, le processus de création, tout le parcours et les détours pour arriver au produit final. Aussi, gracieuseté de Philip Szporer, une mise en évidence du principe de liminalité (ou liminarité) que la pièce lui présente. Ce principe comme il nous explique, porte sur le rite du passage et du seuil .

C'est avec en tête ce que je venais de découvrir que mes pas me ramènent à la maison.



 

Aucun commentaire:

Publier un commentaire